Xavier-Luc Duval : «Le PMSD a quitté le gouvernement pour protéger le judiciaire»

«On ne peut faire confiance qu’aux juges, aux magistrats, au Directeur des poursuites publiques (DPP). C’est le DPP qui rayé l’affaire contre David Gaiqui. La Prosecution Commission était une attaque directe, frontale, contre la justice. Après le DPP, ils auraient attaqué le recours au Privy Council. Tant qu’il y a le DPP, la Cour, le Privy Council, il y a une limite à la dictature. Le PMSD a quitté le gouvernement pour protéger ce dernier rempart», a lancé Xavier-Luc Duval ce mardi 1er mai. 

Le leader de l’opposition intervenait lors du congrès du Parti mauricien social-démocrate à l’auditorium Octave Wiehe, Réduit. Il a affirmé «qu’aucun autre parti n’aurait quitté le gouvernement. Au contraire, les autres auraient trouvé un prétexte».

«La présidente de la République a voulu s’amuser. C’est grâce à nos Private Notice Questions que l’affaire Sobrinho a éclaté. Si la commission anticorruption fait bien son travail, ce gouvernement s’effondrera», a lancé Xavier-Luc Duval. 

Le leader du PMSD a évoqué la situation à la Central Water Authority (CWA). «À quelques mois des élections, Ivan Collendavelloo dit que la hausse du tarif de l’eau est inévitable. Et ‘bolom pagla’, qui ne comprend rien, répète la même chose.» Xavier-Luc Duval est d’avis que le gouvernement fait exprès de pousser la CWA à la faillite pour pouvoir augmenter les tarifs. 

Le leader des bleus a aussi affirmé que le plus grand souhait de Paul Bérenger, c’est de rentrer au gouvernement. «Il s’attaque à Ivan Collendavelloo parce que c’est sa tactique de s’attaquer à l’allié de son futur partenaire. Depuis un an, il n’attaque pas Pravind Jugnauth. Il passe son temps à me critiquer. C’est un acte de traitrise envers le pays. Il veut mettre des bâtons dans les roues de l’opposition pour plaire au gouvernement. En un an et demi, il a touché Rs 2,7 millions et il n’a pas posé une seule question. Est-ce que le MMM est dans l’opposition ?» s’interroge Xavier-Luc Duval. 

Commentant la réforme électorale, le leader de l’opposition a argué que l’abolition du Best Loser System «ne fera pas disparaître le communalisme, mais les minorités». «Sur la réforme électorale, on parle d’abolition du Best Loser System. Il n’y a rien de plus communal que les élections. C’est une vérité. Le système électoral est faussé.  Nous lèverons la voix contre ceux qui veulent éliminer le Best Loser System.» 

Xavier-Luc Duval a affirmé que son parti a tiré des leçons de l’élection partielle au no 18. «C’est pour cela qu’il y aura des changements dans la manière dont le PMSD fonctionne et sera organisé. Chaque député du parti aura un dossier qui lui sera attribué. Ça va arriver, mais il faut se préparer aux élections générales. Véronique Leu sera nommée prochaine présidente de l’aile jeune», a annoncé le leader des bleus. 

Il a, lors de son allocution, retracé l’histoire de son parti. «Le PMSD a 63 ans cette année. Nous avons donné notre sueur pour le pays durant ces 63 ans. Nous avons fait de ce pays ce qu’il est. Le boom économique des années 80, c’était Anerood Jugnauth ? Si c’était le cas, il l’aurait fait à nouveau. C’était Gaëtan Duval. Vous voyez Pravind Jugnauth capable d’amener Brigitte Bardot à Maurice ? Et l’abolition de la peine de mort ? Avec cette police qui torture les gens, peut-on réinstaurer la peine de mort ?» se demande Xavier-Luc Duval.