La désignation de Madhuri Ramdharee au poste d’assistante-secrétaire générale du World Hindi Secretariat (WHS) suscite une polémique.
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Sa nomination a été approuvée par le Conseil des ministres, vendredi. Ses détracteurs allèguent qu’elle a été favorisée parce qu’elle est la fille du président de l’Arya Sabha. Ce dernier est également l’un des deux Mauriciens, membres du Board of Governors du WHS.
« Comme tout le monde, j’ai postulé après un appel à candidatures. Puis, j’ai été appelée pour l’entretien qui s’est bien passé et j’ai par la suite été nommée», explique Madhuri Ramdharee, Senior Lecturer au Mahatma Gandhi Institute. Elle prend son poste la semaine prochaine.
Mais, ce recrutement a fait une vingtaine de mécontents. Après l’appel à candidatures émis le 26 septembre, par le ministère de l’Éducation, une vingtaine de personnes avaient postulé. Le WHS est géré conjointement par l’Inde et Maurice. Comme le secrétaire général est un Indien, il revenait à Maurice de choisir son adjoint pour un contrat de trois ans.
« Ce que nous ne comprenons pas, c’est que de tous les candidats, une seule personne a été interviewée et c’est elle qui a eu le poste. C’est loin d’être de la bonne gouvernance », reproche un des postulants qui pointe du doigt le ministère de l’Éducation qui a procédé au recrutement. Le choix a ensuite été avalisé par le conseil des ministres. « Pourquoi tout a été fait en catimini ? » se demande un autre candidat sous le couvert de l’anonymat.
Comme le père de la personne désignée est mis en cause, Le Défi Plus l’a sollicité. « Oui, avec Suttyhudeo Tengur, nous sommes les deux Mauriciens qui siègent sur le Board of Governors du WHS. Les deux autres sont des Indiens. Mais, je n’ai rien eu à faire avec ce recrutement pour éviter tout risque de conflit d’intérêts. Tout a été fait au niveau du ministère de l’Éducation, c’est donc auprès de ce ministère qu’il faut voir », déclare Ouday Narain Gangoo, qui ajoute être actif au sein du WHS depuis 2005.
La cellule de communication du ministère de l’Éducation indique, pour sa part, que quiconque se sent lésé « peut venir nous voir pour expliquer son cas. Comme c’est un organisme parapublic, ce ne serait pas éthique de parler de cet exercice de recrutement. »
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