Emotion et espoir : ces deux sentiments ont longtemps flotté dans le centre Sai Baba de Wooton, où dimanche 17 décembre, le maître mauricien de la chanson carnatique, Sharvan Boyjoonauth clôturait 2020, avec un hommage à la policière Dimple Raghoo et au petit Ayaan, qui ont connu une fin trafique en 2020, une année déjà profondément touchée par la Covid-19.
Accompagné de ses amis du Ghatam Club, durant plus de deux heures, le ‘vidwan’, rompu à la grande tradition de la chanson du sud de l’Inde, a égrené des morceaux pieux, imprégnés d’émotion et de sagesse. « Je voulais que la musique transmette ce sentiment d’émotion mais aussi d’espoir, surtout à un moment très dramatique dans notre vie », explique-t-il. Dans les deux cas, poursuit-il, ce sont des dérives sociales, le petit Ayaan a subi la brutalité des grandes personnes, dans celui de la policière, ça a été les trafiquants de drogue. « Il appartient aux artistes de se mettre en première ligne pour dénoncer cela, avec leurs armes pacifiques », fait-il valoir.
Cette année, marquée par trois mois de confinement, Sharvan Boyjoonauth, comme d’autre artistes, a choisi de s’exprimer sur les réseaux sociaux en organisant un concours de chants en ligne. En 2019, il avait organisé des ateliers de travail avec des élèves du primaire dans des écoles du Sud, une expérience qu’il tient toujours à cœur. « Mais, nuance-t-il, en 2021, je prends un ‘break’ afin de reconcentrer sur mes priorités professionnelles, et l’organisation de sorties musicales ciblées ».
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