Le succès n’a pas de limite. Après avoir raflé le premier prix de LottotechSeeds en début d’année, Nirusha Keerpaul-Toocaram, directrice de CAMEX DPO Consulting Ltd, se trouve désormais parmi les 15 Mauriciennes sélectionnées pour le programme Women in Africa 54.
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« C’est formidable de savoir que mon entreprise a le potentiel de faire une différence. » Nirusha Keerpaul-Toocaram ne pourrait être plus fière. La directrice de CAMEX DPO Consulting Ltd fait partie des 15 Mauriciennes parmi les 540 finalistes du programme Women in Africa (WIN) 54. Il s’agit d’un nouveau succès après le premier prix obtenu au LottotechSeeds, en début d’année.
Lancé en 2017, le programme WIN 54 vise à soutenir et à encourager l’entrepreneuriat féminin en Afrique. « Chaque année, il offre à 54 femmes entrepreneurs provenant de 54 pays africains un accompagnement global à travers la formation, la communication et la mise en réseau », explique Nirusha Keerpaul-Toocaram.
Cette année encore, dit-elle, plus de 4 000 femmes entrepreneurs se sont manifestées. Pour cette 5e édition, avant de désigner les lauréates, le jury a effectué une première sélection de 540 finalistes. Celles-ci bénéficieront d’une formation et d’un accompagnement. « Grâce à cette initiative nouvellement mise en place, WIA vise à soutenir plus de 10 000 femmes entrepreneurs et à contribuer indirectement à la création de 100 000 emplois d’ici 2030 », soutient Nirusha Keerpaul-Toocaram.
Pour elle, faire partie des finalistes est déjà une étape professionnelle importante. « Je suis heureuse d’avoir relevé le défi et de poursuivre ma passion pour la protection des données personnelles. Pour tous ceux qui m’ont soutenue, enseigné et encouragée, c’est une reconnaissance collective car je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui sans vous. J’espère que mon parcours pourra inspirer d’autres femmes », fait-elle ressortir.
Innovation
Nirusha Keerpaul-Toocaram attribue cette sélection à sa spécialisation et son penchant pour l’innovation. Elle explique que CAMEX DPO Consulting Ltd est « la seule société de conseil basée à Maurice spécialisée uniquement dans la protection des données personnelles ». L’objectif, explique-t-elle, est d’« accompagner les entreprises de toute taille dans la mise en conformité de leur système de traitement de données aux lois et réglementations pertinentes ».
Son entreprise lancera prochainement un nouveau partenariat avec une société qui offre des solutions et services de cybersécurité dans les 54 pays africains.
En l’espace de quelques mois, fait-elle remarquer, la société s’est établie comme la première à Maurice à introduire un Data Protection Management System, notamment ECOMPLY.io, adapté au marché mauricien. De plus, « elle fait œuvre de pionnière en créant une plateforme électronique dédiée à la protection des données », souligne-t-elle. Celle-ci « permet aux petites et moyennes entreprises de trouver les documents et procédures dont elles auraient besoin en un clic ».
Les micro-entreprises ayant moins de dix employés peuvent réserver un premier rendez-vous de conseil qui est facturé à l’heure, précise la directrice de CAMEX DPO Consulting Ltd. « Le conseil à l’heure peut les aider à progresser pas à pas. »
La compagnie a aussi mis sur la plateforme une feuille de route de conformité contenant les obligations minimales afin d’aider les organisations à évaluer la préparation nécessaire pour être conforme à la Data Protection Act 2017.
Confiance en soi
Forte de son expérience, Nirusha Keerpaul-Toocaram estime que « les femmes à Maurice et en Afrique sont plus susceptibles que les hommes de choisir l’entrepreneuriat non parce qu’elles ont une passion brûlante ou les bonnes compétences, mais en raison d’un manque de meilleures opportunités et de reconnaissance sur le marché du travail ». De faire remarquer qu’« elles sont amenées plus que les hommes à faire leurs preuves en affaires avant de gagner en crédibilité et la confiance des autres ».
D’ailleurs, dans un rapport concernant les bénéfices de la parité publié en 2019, le Groupe de la Banque mondiale note que même si les femmes représentent 58 % de la population des travailleurs indépendants du continent africain, il y a de larges écarts de profits entre les entreprises détenues par des hommes et celles appartenant à des femmes (34 % de moins en moyenne). Cela a évolué à la suite de la pandémie de Covid-19, fait valoir Nirusha Keerpaul-Toocaram. « Les femmes entrepreneurs se sont montrées plus innovatrices que les hommes, avec une aisance d’adaptation au changement, capables de faire face aux crises et d’apporter des solutions convenables, et aussi une meilleure gérance du télétravail. »
Pour elle, « le mentoring, le networking et le soutien sont efficaces dans le parcours d’une femme entrepreneur débutante. Chez certaines femmes, l’entrepreneuriat est inné, chez d’autres ça s’apprend. Et pour cela, nous avons besoin que notre entourage nous soutienne, nous encourage et nous guide. Cela apporte beaucoup de confiance en soi, valide nos efforts et renforce notre perseverance », avance-t-elle.
Son entreprise lancera prochainement un nouveau partenariat avec une entreprise qui offre des solutions et services de cybersécurité dans les 54 pays africains. Pour en savoir plus, la femme entrepreneur demande au public de suivre l’équipe CAMEX DPO et d’échangez avec elle sur les réseaux sociaux.
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