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WikiLeaks : l’UE invite Maurice à libéraliser certains services aéroportuaires

Dans le cadre des négociations au sein du groupement Trade in Services Agreement, Maurice a été sollicitée pour ouvrir le secteur de l’entretien et la réparation des appareils aériens, la manutention au sol et des opérations aéroportuaires aux autres membres. C’est la révélation faite par l’organisation WikiLeaks, le vendredi 14 octobre.

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Le Trade in Services Agreement (TiSA) se compose de plusieurs pays membres qui cherchent une position commune lors des négociations sur la libéralisation du secteur des services au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Avec l’Union européenne (UE) et 23 autres membres, le TiSA représente à lui seul 70 % du commerce des services. Selon WikiLeaks, citant des documents confidentiels autour de discussions privées en cours, l’UE aurait demandé à Maurice de libéraliser certains services aéroportuaires.

L’UE n’aurait pas précisé lequel des sous-secteurs de services Maurice doit libéraliser, selon le site. Il est toutefois clair que Maurice n’a pas libéralisé les services aéroportuaires cités au niveau de l’OMC.

« Dans l’éventualité où Maurice accéderait à la demande de l’UE, ce pays risque de nuire au développement d’une industrie naissante car cette dernière aura à faire face immédiatement à la concurrence des autres entreprises de ce secteur venant d’autres pays du TiSA qui bénéficient, eux, de l’économie d’échelle et de l’expérience. Pour un pays insulaire doté de sa propre compagnie aérienne, avec d’importants trafics aériens en raison du tourisme et d’une main-d’œuvre relativement bien formée, comprenant des ingénieurs et du personnel technique pour effectuer des travaux de réparation et de maintenance, ce secteur peut être d’une grande importance. Il permettra à des entreprises locales de s’épanouir, si cette industrie naissante bénéficie d’une certaine protection au cas où Maurice n’ouvrirait pas ce secteur à des entreprises des pays du TiSA », résume le document de WikiLeaks.

Dès la parution de cette « fuite », la Fédération internationale des ouvriers du transport (FIDOT) a pris position en exprimant ses graves inquiétudes sur la libéralisation de ce secteur non seulement pour Maurice, mais aussi pour le territoire de Hong Kong et le Costa Rica. Elle est d’avis que ces changements se feraient au détriment des travailleurs locaux car de tels services seront vite absorbés par des multinationales.

Outre l’UE et Maurice, les autres pays et territoires qui sont en négociation sont l’Australie, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, les États-Unis, Hong Kong, l’Islande, Israël, le Japon, la Corée du Sud, le Liechtenstein, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, le Panama, le Pérou, la Suisse, Taïwan et la Turquie.

C’est en juillet 2015 que Maurice a fait son entrée dans le cercle fermé des pays discutant, en parallèle, un accord sur le commerce des services. Le TiSA a comme objectif de « réduire au maximum les barrières faisant obstacle à des entreprises d’un pays de mener leurs activités de service dans un autre pays. Il s’agit aussi de stimuler la croissance internationale des entreprises ».

 

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