Le changement de politique est passé quasiment inaperçu. WhatsApp partage désormais les données confidentielles de ses utilisateurs avec Facebook. Les autorités européennes s’inquiètent et demandent aux compagnies de stopper cette pratique.
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La protection des données confidentielles reste un défi majeur dans le monde avec l’avènement du numérique et la multiplication des informations en ligne. De plus en plus de cas de partages de données sont dévoilés à travers le globe. Ils peuvent se faire entre deux services internet ou entre des opérateurs du secteur privé et des gouvernements. Le dernier cas en date, qui fait couler beaucoup d’encre notamment en Europe, et le partage de données privées d’utilisateurs entre la messagerie en ligne WhatsApp et le réseau social à qui il appartient, à savoir Facebook.
Confidentialité
Selon la presse internationale, un groupe de travail réunissant les autorités européennes régulant la protection des données confidentielles se penche sur le cas de WhatsApp. Ce groupe se nomme Article 29 ou G29. Le G29 réagit à l’annonce de WhatsApp quant à un changement de conditions générales d’utilisation et de politique de confidentialité. Ainsi WhatsApp prévoit de partager les données collectées sur ses utilisateurs avec sa maison mère Facebook. Les autorités régulatrices reprochent notamment au service de messagerie de ne pas respecter les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité au moment où les actuels utilisateurs ont souscrit au service WhatsApp.
Le G29 n’a aucun pouvoir légal de prendre des sanctions envers WhatsApp ou Facebook qui sont, rappelons-le, des entreprises américaines. Néanmoins, le groupe de travail pourra soumettre des recommandations à la Commission européenne. Le G29 peut également demander à WhatsApp de stopper le partage de ces données. C’est d’ailleurs ce que le groupe a fait en envoyant une correspondance, le 27 octobre 2016, à l’entreprise américaine. « Le G29 requiert que WhatsApp lui communique toute information pertinente dès que possible et demande instamment à l’entreprise d’arrêter le partage des données de ses utilisateurs jusqu’à ce que les garanties juridiques appropriées puissent être apportées », explique le groupe de travail dans un communiqué.
Le G29 demande également à WhatsApp et Facebook de fournir des précisions sur les moyens mis à disposition des utilisateurs pour exercer leurs droits. Les autorités régulatrices interrogent également la compagnie sur les cas de données confidentielles récoltées par Facebook sur les utilisateurs de WhatsApp, mais qui ne sont pas sur le réseau social. WhatsApp et Facebook n’ont pas encore publiquement réagi aux demandes du G29.
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