Wastewater Management Authority : des impayés de Rs 237 millions

La WMA souffre d’un important manque à gagner en raison de l’incapacité de plusieurs de ses clients d’honorer leurs frais d’abonnements. Parmi eux, se trouvent des institutions gouvernementales, des organisations religieuses ainsi que des particuliers.

Rs 237 millions. C’est le montant des redevances impayées des abonnés de la WMA. Cette découverte date de la semaine dernière, après que le président du conseil d’administration, Sulaiman Hansrod, a demandé d’avoir accès aux comptes. L’organisme affiche des pertes s’élevant à Rs 115,5 millions, selon le dernier rapport annuel déposé à l’Assemblée nationale. 

Ce sont les particuliers qui sont les plus mauvais payeurs, selon nos informations. Ils comptabilisent à eux seuls un manque à gagner de Rs 137 millions. Les industriels doivent, eux, une somme de Rs 100 millions. Selon une source proche du dossier, parmi ceux qui tombent dans la catégorie des mauvais payeurs, l’on retrouve des institutions gouvernementales ainsi que des ministères, des organisations charitables et religieuses.  « Les dettes des institutions gouvernementales et des ministères sont de Rs 6 millions, alors que celles des organisations charitables et religieuses s’élèvent à Rs 23 millions », indique cette source, généralement bien informée. Elle ne manque pas de faire ressortir que ces dettes datent de 2014 et que cela fait deux ans que le conseil d’administration suit ce dossier, sans grand succès. « On ne peut se permettre de rester les bras croisés. Cela représente un manque à gagner important, surtout en tenant compte de la situation financière de l’organisme », ajoute notre source.

La WMA lance donc une campagne visant à traquer ces mauvais payeurs. Elle pourrait avoir recours à des procédures légales si elle ne récupère par les sommes impayées.

Malgré les pertes, la WMA affiche un profit opérationnel de Rs 22,8 millions, selon le dernier rapport annuel. Les revenus globaux étaient de Rs 440,3 millions. Le profit opérationnel exclut cependant les dettes toxiques, d’un montant de Rs 21,9 millions, la dépréciation des avoirs, s’élevant à Rs 45,3 millions et le paiement au gouvernement de Rs 71 millions de user fee.