Wakashio : Manifestation contre le sabordage de la partie avant du navire

Des Mauriciens manifestent, ce jeudi matin 20 août, dans plusieurs points de la capitale. Ils protestent contre le sabordage de la partie avant du MV Wakashio et réclament une enquête sur toute l’affaire entourant le naufrage du vraquier battant pavillon panaméen.  

Des manifestants se trouvent actuellement devant l’hôtel du gouvernement.  « Nous ne sommes pas d’accord que le gouvernement saborde le navire en ces lieux. Nou pe per pangar ena prev lor sa bato la ki banla pr rod detruir. De ce fait, on réclame l’ouverture d’une enquête sur l’empressement des autorités mauriciennes derrière ce sabordage. Nous devons agir vite…», a déclaré Reuben Pillay, le porte-parole de ce groupe de manifestants. 

Il affirme avoir récemment alerté Greenpeace International par rapport à l’impact sur la reproduction des baleines, car, selon lui, le lieu choisi pour faire couler le navire correspond au lieu de reproduction de ces mammifères marins de grande taille.  

« Le gouvernement a choisi le pire » 

Par ailleurs, l’organisation internationale de Greenpeace a averti le gouvernement mauricien contre le sabordage du Wakashio. Happy Khambule, campaign manager pour la région africaine, affirme que parmi toutes les options disponibles, le gouvernement a choisi la pire. Pour Greenpeace, cela mettra en péril la biodiversité et contaminera l’océan avec de grandes quantités d’éléments toxiques et mettra à risques d’autres régions dont la Réunion.  

Toutefois, la proue du MV Wakashio sera finalement coulée à 13 000 nautiques des côtes mauriciennes, soit à 24 km des côtes. Cette décision a été validée mercredi par le National Crisis Committee sur la recommandation du comité technique présidé par le «director of shipping», Alain Donat. L’on apprend que les opérations de sabordage ont déjà démarré ce jeudi matin. La partie avant n’a pas encore été coulée pour l’heure, car la «salvage team» devra d’abord enlever l’huile hydraulique qui a été utilisée pour le remorquage du vraquier. Joint au téléphone ce jeudi matin, Aain Donat affirme que cet exercice risque de prendre 24 heures avant que la proue ne se retrouve au fond de l’eau.