Wakashio : le dossier bientôt soumis au DPP

Le dossier de l’enquête sur le naufrage du MV Wakashio sera probablement sur la table du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) d’ici la semaine prochaine. Selon nos informations, l'enquête est sur le point d’être bouclée aux Casernes centrales. 

Jusqu’ici, une vingtaine de personnes ont été entendues par des limiers du Central Criminal Investigation Department (CCID) dans le cadre de cette enquête. Des poursuites seront recommandées contre seulement deux personnes. Il s’agit du capitaine du navire, Sunil Kumar Nandeshwar, et de son assistant, Subodha Janendra Tilakaratna. 

Ces deux officiers font face à une accusation provisoire de conduite imprudente de navire, de nature à mettre en danger la sécurité maritime (unlawful interference with the operation of a property of a ship likely to endanger its safe navigation). Cela en vertu des articles 5 (1) (b), (2) et 9 de la « Piracy and Maritime Violence Act 2011 ». Les deux suspects sont maintenus en détention en attendant une décision de la Cour. 

D’après nos recoupements, les éléments de l’enquête ont démontré que Sunil Kumar Nandeshwar n’était pas à son poste au moment du naufrage du MV Wakashio sur les récifs de Pointe-d’Esny dans la soirée du 25 juillet dernier. 

C’était son second, Subodha Janendra Tilakaratna, qui devait être aux commandes du vraquier, ce soir-là. 
Lors des débats en Cour pour leur remise en liberté, les enquêteurs du CCID ont confirmé qu’il n’y avait aucun officier sur le pont du navire lors du naufrage. L’officier qui devait se trouver en observation avait été autorisé à quitter son poste pour assister à l’anniversaire d’un des membres de l’équipage. Et pendant plus d’une heure, ils n’ont pas répondu aux appels des éléments de la National Coast Guard (NCG). 

Alors que le carnet de bord (log book) de la NCG confirme le fait que plusieurs appels ont été passés au capitaine du Wakashio, le Voyage Data Recording system du navire indique n’avoir rien enregistré. 

Plusieurs facteurs pourraient expliquer cela, selon le chef enquêteur, l’assistant surintendant de la police Roshan Kokil, qui était face à la presse mercredi dernier. Parmi, le système de communication radio du navire qui n'aurait pas été branché sur la chaîne VHF 16.