Live News

Wakashio : l'armateur japonais déjà impliqué dans plusieurs accidents, dont une marée noire dans l'océan Indien en 2006

Le vraquier MV Wakashio, qui transportait 3 800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel, s'est échoué à Pointe-d'Esny le 25 juillet, et a entraîné une fuite d'hydrocarbures, venus souiller les récifs coralliens du sud-est de l'île Maurice
Publicité

Ce n'est pas le premier accident dans lequel la compagnie Mitsui O.S.K. Lines (MOL) est impliquée, rapporte ce matin, mercredi 12 août, l’Agence France Presse (AFP).

Nous en sommes en 2006. L'armateur  japonais du vraquier Wakashio s'est retrouvé sous les feux des critiques quand le pétrolier Bright Artemis, également exploité par MOL, a connu une avarie alors qu'il tentait de secourir l'équipage d'un autre navire.

L'accident a provoqué une fuite de pétrole brut estimée à 4 500 tonnes métriques dans l'océan Indien, sur une zone comprise entre le Sri Lanka et l'île de Sumatra.

wakashio
Le vraquier MV Wakashio, qui transportait 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel, s'est échoué à Pointe-d'Esny le 25 juillet

La fuite ayant eu lieu au large, le parti avait été pris de laisser la nappe se diluer et s'évaporer, la compagnie estimant qu'il était peu probable que le pétrole atteigne les côtes.

MOL est également derrière d'autres accidents, notamment le naufrage de l'un de ses porte-conteneurs en 2013, toujours dans l'océan Indien.

Selon l'AFP, l'histoire de la compagnie de transport maritime établie à Tokyo remonte à 1878, quand la société de commerce Mitsui & Co a commencé à exploiter une liaison par bateau à vapeur entre Nagasaki et Shanghai.

Au sein du grand conglomérat ("zaibatsu") Mitsui, l'activité maritime a été étendue dans les années 1930 au transport de passagers entre le Japon et le continent américain. Rebaptisée Mitsui Steamship en 1942, elle a été utilisée, comme bien d'autres compagnies privées nipponnes, pour le transport militaire avant et pendant la Seconde guerre mondiale.

Survivant au chaos de l'après-guerre, la compagnie a participé au «miracle japonais» en prenant part aux exportations de voitures nipponnes et aux importations de gaz naturel de l'Archipel, pauvre en ressources naturelles. Rebaptisée Mitsui OSK Lines en 1999, elle exploite aujourd'hui quelque 740 navires dans le monde et emploie plus de 1.000 personnes.

Le vraquier MV Wakashio, lancé en 2007, est la propriété de l'entreprise japonaise Nagashiki, établie à Wakayama (ouest). Il avait passé sans problème son inspection annuelle en mars, selon l'ONG ClassNK.

Le vraquier MV Wakashio, qui transportait 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel, a heurté le 25 juillet un récif à Pointe d'Esny. Une fissure dans la coque a entraîné une fuite d'hydrocarbures, venus souiller les récifs coralliens, les lagons et les mangroves, dans ce qui est une catastrophe environnementale sans précédent pour cette île de l'océan Indien.

fissu
Les fissures décelées sur le Wakashio

Située sur la côte sud-est de l'île, Pointe d'Esny est un joyau écologique connu pour ses sites de conservation classés internationalement, ses eaux turquoise et ses zones humides protégées.

pollution
Le fioul s'échappant du Wakashio s'est vite répandu dans les lagons du Sud-Est, notamment à Rivière-des-Créoles

Suite à la catastrophe écologique, le propriétaire du Wakashio a présenté ses excuses au peuple mauricien. En conférence de presse lundi, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a dit accepter les excuses. Toutefois, il a fait ressortir que les excuses sont une chose, mais qu’il faudra aller au-delà. Il précise que le gouvernement se penche sur une éventuelle réclamation d’une compensation de la compagnie Nagashiki Shipping.

Avec AFP

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !