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Voyages : deux semaines de restrictions

Maurice ferme ses portes aux pays de l’Union européenne, au Royaume-Uni et à la Suisse à partir de ce mercredi 18 mars, pour une période de deux semaines. Une restriction qui est également applicable pour l’île de La Réunion depuis le lundi 16 mars. Cette décision est-elle justifiable ? Quelles sont les conséquences sur l’industrie ?

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Le président de l’Association of Tourism Professionals (ATP) est catégorique.  « Le Premier ministre a pris la bonne décision de fermer les frontières avec l’Europe et La Réunion, bien que ce sont nos marchés principaux», dit-il. « Jusqu’à l’heure, aucun cas de coronavirus n’a été rapporté à Maurice. On peut utiliser cet argument pour attirer des touristes dans le futur », dit-il.  

Le président de l’Association of Tourist Operators (ATO) abonde dans le même sens.  « Avec l’ampleur que prend l’épidémie du Covid-19 sur le plan international, fermer les frontières avec les pays touchés est une sage décision. Par ailleurs, cela nous aidera à mieux sauter », dit-il.   Le président de Friends in Tourism (FIT), Christian Lefèvre, partage le même avis. « Si on ne ferme pas les frontières, on risque d’avoir des cas de contamination à Maurice », dit-il.  Toutefois, nos interlocuteurs avouent que fermer les frontières avec les marchés principaux aura de graves conséquences sur le tourisme. « Il faut compter une baisse de 10% à 25%  », indique Daniel Saramandif. Par ailleurs, dit-il, plusieurs emplois seront menacés.  « Les tour-opérateurs, chauffeurs, guides et autres employés qui travaillent directement avec les touristes peuvent perdre leur emploi », dit-il.  

Pour Ajay Jhurry, ils sont quelque 4 000 opérateurs dans le tourisme qui sont affectés. 

« Toutefois, je pense que ce sont les Petites et Moyennes Entreprises qui seront plus touchées», souligne-t-il.   

Pour sa part, Christian Lefèvre est d’avis que certains hôtels vont même fermer leurs portes complètement pour quelque temps. « Sans les touristes, c’est difficile d’opérer un hôtel », dit-il. 

La restructuration des activités et une coordination entre les opérateurs et les autorités sont nécessaires. C’est ce que proposent les intervenants.  « Nous sommes actuellement en pleine discussion avec nos membres. Nous allons rencontrer les autorités cette semaine pour faire part de nos solutions », dit Daniel Saramandif.   

Christian Lefèvre, lui, estime que l’industrie est à genoux. « Si pour certains l’impact est moindre, pour d’autres c’est plus prononcé. Il faut travailler ensemble pour sauver l’industrie », dit-il.

Covid-19 : quelque 35 000 emplois directs concernés 

Les membres de l’Association of Tourism Professionals (ATP), l’Association of Tourist Operators (ATO), Friends in Tourism (FIT), la Tourism Promotion Association (TPA), l’Association des Hôtels de Charme de l’île Maurice (AHC) et l’Association of Inbound Operators (AIO) se sont réunis le lundi 16 mars. À l’agenda : comment préserver les emplois dans le tourisme face aux conséquences du Covid-19 ?  Il faut compter quelque 35 000 emplois directs et quelque 100 000 emplois indirects dans l’industrie touristique actuellement. Une lettre sera envoyée au Premier ministre, au ministre des Finances et au ministre du Tourisme pour adresser cette question et pour venir de l’avant avec des recommandations.  Selon les représentants de ces associations, la priorité est de sauver l’industrie touristique tout en protégeant les emplois.

 

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