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Vols annulés par Air Mauritius - Laurent Recoura : «La destination Maurice pas affectée»

L’Officer-in-Charge d’Air Mauritius, Laurent Recoura (à g.) et le président du conseil d’administration Marday Venketasamy en conférence de presse samedi matin. L’Officer-in-Charge d’Air Mauritius, Laurent Recoura (à g.) et le président du conseil d’administration Marday Venketasamy en conférence de presse samedi matin.

L’Officer-in-Charge et le président du conseil d’administration d’Air Mauritius étaient face à la presse, ce samedi. La polémique découlant de l’annulation et de la reprogrammation de plusieurs vols dans le sillage du cyclone Belal et la tempête tropicale Candice a été largement abordée.

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La direction d’Air Mauritius (MK), par le biais de son Officer-in-Charge Laurent Recoura, a convoqué la presse, samedi matin au 19e étage de l’Air Mauritius Building de Port-Louis. Il a été question de la polémique entourant une série de vols annulés à l’aéroport SSR de Plaisance en raison du passage du cyclone Belal et de la tempête tropicale modérée Candice.

Air Mauritius, avance Laurent Recoura, a récemment fait la une de plusieurs supports médiatiques ; il y a eu beaucoup de critiques et un certain nombre de passagers mécontents. Le bruit médiatique provient des passagers mécontents, concède-t-il.

Parmi ceux-ci, le comédien et humoriste Gérémy Crédeville, qui s’est exprimé dans une chronique sur France Inter. « En tant qu’humoriste, son métier est de faire le buzz. Généralement, il me fait rire. Mais moins ce jour-là. Il reste néanmoins un passager qui a souffert et à ce titre-là, on doit aller vers lui afin de présenter nos excuses et voir comment on peut s’améliorer. »

Néanmoins, Laurent Recoura se réjouit que « la destination Maurice n’ait pas été affectée ». « J’ai sollicité certains professionnels de la presse en France en leur disant que les fondamentaux du produit de Maurice sont bel et bien présents, et rien n’a été affecté », souligne-t-il.

Abordant en profondeur la polémique suivant l’annulation de plusieurs vols et le cafouillage qui s’est ensuivi, il fait ressortir que « nous travaillons dans une entreprise qui est soumise à beaucoup d’aléas et où la météo est un composant essentiel ». Il rappelle plusieurs épisodes presque similaires où des transporteurs européens pourvus de centaines d’appareils ont été obligés de revoir le trafic aérien.

Selon l’Officer-in-Charge de MK, « toutes les compagnies d’aviation suivent les mêmes règles ». « Une compagnie qui annule 50 vols aujourd’hui, ne peut pas redéployer le même nombre de vols avec le même équipage le lendemain. Il y a des règles à respecter. Air Mauritius est dans la même situation dans le sens où des voyageurs ont été pénalisés, comme dans toutes les crises de retards », ajoute Laurent Recoura. D’ailleurs, le centre d’appels a réceptionné environ 10 000 appels téléphoniques durant la période cyclonique.

Laurent Recoura fait ressortir que MK, comme « toutes les compagnies du monde », ne dispose pas de la totalité des numéros de contact des clients ayant réservé leurs vols. « Nous sommes en train de travailler sur un mécanisme technologique permettant une automatisation des ‘reprotection’ (NdlR, nouveau vol) et l’envoi d’informations. Autrement dit, les passagers réceptionneront un SMS indiquant leur ‘reprotection’. »

« À noter qu’un total de 1 050 sièges ont été déployés sur la route Maurice-Réunion, le jeudi 18 janvier. 2 300 sièges ont par ailleurs été déployés le lendemain. Une compagnie partenaire de l’île de la Réunion a été affrétée et cinq rotations ont été effectuées. 1 520 sièges ont été déployés le samedi 20 janvier, contre 1 378 le dimanche 21 janvier », précise-t-il.

Concernant Rodrigues, un vol spécial a été déclenché rien que pour transporter les bagages en raison des conditions météorologiques. « Sept rotations ont été effectuées vendredi. Six autres le samedi. J’ai parlé au Station Manager basé à Rodrigues et il n’y a plus de passagers en souffrance. Tout le monde est arrivé. On peut nous faire tous les procès du monde et on peut également nous dire tout ce qu’on veut. Mais je vois un personnel motivé », assure Laurent Recoura.


Avion en panne

Le responsable d’Air Mauritius a également été interrogé sur l’Airbus A350-900 qui est tombé en panne le 10 janvier. « Rolls Royce a été sollicité et la société nous a fait comprendre que l’appareil ne serait disponible que le 31 mars 2024. C’est inacceptable. Toute une machinerie a été enclenchée. Des discussions ont été entamées avec Rolls Royce. Une solution a été trouvée et l’avion arrive à Maurice le 6 février. Si on n’avait pas travaillé ensemble, l’avion aurait été livré le 31 mars », explique-t-il.


Annulation des vols

Laurent Recoura a également été interrogé sur les passagers mauriciens partant à l’étranger après l’annonce d’une alerte 3 non-émise. « C’est un cas de force majeure. Air Mauritius n’a pas été la seule compagnie à annuler ses vols. D’autres compagnies telles qu’Edelweiss Air, Air France, Vista Air, Condor, Air Austral et Corsair ont également annulé leurs vols. Pourquoi l’information a-t-elle été relayée à l’extérieur de manière différente, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est qu’Air Mauritius suit les mêmes règles que toutes les compagnies aériennes », a-t-il expliqué.


Suffisamment de personnel pour les avions

Qu’en est-il du recrutement du personnel ? « Ce n’est pas le manque de personnel qui a aggravé la crise. Une vingtaine de pilotes ont été recrutés en 2023. Une trentaine le seront aussi dans le courant de l’année. 50 navigants commerciaux ont été recrutés en 2023 et nous sommes en train de former 50 autres. Il y a assez de personnel pour les avions », indique Laurent Recoura.

 

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