Vol de bois de santal : quatre individus arrêtés et leur véhicule saisi

Rien n’arrête l’ardeur et la détermination des voleurs de bois de santal. Le mercredi 1er octobre, trois individus, soupçonnés d’être des auteurs de vol de ce bois protégé, ont été écroués. C’est sur la base de renseignements précis que les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de Rivière-Noire ont effectué une descente dans les gorges du Black River National Park. 

Sur place, les limiers, menés par le sergent Dieudonné, ont constaté la présence d’un véhicule suspect. La fourgonnette a été fouillé par les policiers qui ont retrouvé trois haches et des sacs en raphia contenant des morceaux de bois de santal. Soumis à un interrogatoire serré, trois suspects (Yannick M., Louis B. et Aureline S.), ont reconnu qu’ils étaient sur place pour voler du bois de santal. « Nou ti pe al tras enn lavi avek dibwa santal-la », ont-ils expliqué aux limiers. Ces habitants de Tamarin et Chamarel ont été placés en état d’arrestation sous les ordres de l’assistant-surintendant de police Bahngeeruthee. Il s’avère aussi que la fourgonnette utilisée pour transporter ce bois volé a aussi été volée. 

La veille, le 30 octobre, dans un terrain dans les gorges, un agent de sécurité a surpris un intrus transportant du bois de santal. Il a été maîtrisé par l’agent de sécurité. Le malfrat a reconnu son forfait et a réclamé la clémence du surveillant. « Mo pe tras enn lavi, donn mwa enn sans ». 

La police a été alertée et le suspect, un dénommé Jean Railay L., issu de Bambous, a été arrêté. Les policiers ont saisi une arme tranchante, deux scies à main et une paire de ciseaux. Son véhicule a été remorqué jusqu’au poste de police pour les besoins de l’enquête.

Le vol et le trafic de bois de santal gagnent du terrain depuis quelques années. Le trafic de ce bois, considéré comme le joyau de la parfumerie, est strictement interdit dans le pays. Depuis 2021, ce bois précieux, principalement cultivé dans des régions côtières où il fait chaud, a été décrété comme plante protégée. Il revient que très peu de personnes sont autorisées à exporter le bois de santal. Elles doivent respecter des conditions très strictes en achetant ces bois auprès de cultivateurs agréés et non auprès des particuliers.