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Vol avec violence à Plaine-Magnien : un homme de 99 ans et sa famille agressés par des cambrioleurs

Émile, au centre, malgré ses 99 ans, s’est interposé pour tenter de protéger sa fille. Émile, au centre, malgré ses 99 ans, s’est interposé pour tenter de protéger sa fille.

Trois individus masqués et armés de couteaux ont fait irruption, mardi soir, au domicile d’Émile Gunness, 99 ans, qui vit avec sa fille et son gendre. Ils les ont agressés avant de prendre la fuite, en emportant un butin de Rs 75 000. Le couple a porté plainte pour vol avec violence. Les agresseurs sont recherchés.

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Émile Gunness, 99 ans, n’aurait jamais imaginé vivre un tel traumatisme. Mardi vers 19 h 45, trois individus masqués et armés ont fait irruption chez lui à Plaine-Magnien, où il vit avec sa fille Suzie, 67 ans, et son gendre Franco, 68 ans. Le nonagénaire s’est fait malmener alors qu’il tentait de s’interposer entre sa fille et les malfrats. Après avoir bâillonné les retraités, les voleurs sont repartis avec un butin de Rs 75 000. Le couple a porté plainte pour vol avec violence à la police. La Criminal Investigation Division de Plaine-Magnien a ouvert une enquête. Les agresseurs sont recherchés.

Nous sommes allés à la rencontre d’Émile Gunness, qui soufflera ses 100 bougies le 10 décembre. Assis dans le canapé du salon, il observe ce qui se passe. Sa fille nous explique qu’il est sourd d’une oreille. « Mais il est très lucide », précise-t-elle.

«Pa tous mo tifi»

« Mon beau-père me dit souvent de mettre le crochet à la porte, mais je ne l’ai pas fait ce jour-là », indique Franco. « Nous regardions la télé et nous avons monté le volume pour mon père », poursuit Suzie. La porte s’est ouverte. Un inconnu masqué s’est jeté sur Franco. Suzie a cru qu’il s’agissait d’un ami venu leur faire une blague. Ce n’est que lorsqu’elle a vu l’intrus tenter d’étrangler son époux qu’elle a compris.

Deux autres individus masqués se sont jetés sur elle. « Ils m’ont immobilisée et m’ont arraché ma chaîne en or », relate la sexagénaire. Les malfrats ont menacé Franco : « Si to krye nou touy twa la ! Tonn gagn lotri, kot larzan la ete ? » Il a répondu qu’il n’avait jamais gagné à la loterie et qu’il n’avait pas d’argent.

Deux des agresseurs avaient placé un couteau sous la gorge de Suzie, la sommant de se tenir tranquille sous peine de tous les tuer. « Mo papa inn leve. Bondie inn donn li kouraz. Linn dir zot : ‘pa tous mo tifi’. Bann voler inn pous li. Linn tonbe me linn releve. » Un des malfrats a conduit Franco à la salle à manger. Il lui a ligoté les mains et les pieds avec de la bande adhésive. « Puis le voleur est entré dans une chambre. Il a vidé des armoires et des tiroirs, mais il n’a pas eu grand-chose. »

Suzie, elle aussi ligotée, explique que les agresseurs ont laissé son père au salon. « Ils m’ont emmenée dans une autre pièce. Ils ont pris mon sac qui contenait mes cartes bancaires, deux cellulaires, mon alliance et Rs 2 000. Ils ont ensuite vidé l’armoire de ma défunte mère », raconte-t-elle.

Entre-temps, Franco a profité du fait que le malfrat qui le surveillait change de pièce pour se défaire de ses liens. « Je me suis faufilé par la porte d’à côté avant d’alerter les voisins. » Constatant qu’il avait pris la fuite, les agresseurs se sont rués vers la sortie. Un voisin a alerté la police.

 

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