Depuis novembre 2017, Salim Raza Roodur était activement recherché par la police pour vol et escroquerie. Ce récidiviste notoire, arrêté en août 2018, fait parler de lui. Le 9 novembre, il a été condamné à trois ans de prison par la cour intermédiaire pour vol avec violence. Délit commis le 22 janvier 2009 à Port-Louis.
Publicité
Il était aussi recherché dans le cadre de cette affaire en novembre 2017. Arrêté en août 2018, il a comparu devant la cour intermédiaire, le 17 octobre 2018, pour son jugement. C’était dans un procès qui lui était intenté pour vol avec violence. Délit commis le 22 janvier 2009, au Champ-de-Mars, à Port-Louis. Reconnu coupable le 9 novembre 2018, le magistrat Raj Seebaluck lui a infligé trois ans de prison, vu les circonstances aggravantes de ce délit.
« Identification »
Salim Raza Roodur, la cinquantaine, avait plaidé non coupable. Il était défendu par Me Raouf Gulbul. Le caporal Sooben a produit les dépositions de l’accusé. Il a confirmé que ce dernier a invoqué un alibi le jour du forfait. Selon le policier, l’accusé a relaté que, ce jour-là, il se trouvait dans un pensionnat à Trou-aux-Biches et qu’ensuite il s’était rendu à la plage de Mont-Choisy. Le témoin a concédé que la localisation d’un appel peut être faite. Ce jour-là, Salim Roodur a soutenu avoir reçu un appel de son épouse. Toutefois, la police n’a fait vérifier cette affirmation.
Le témoin a déclaré que la plaignante avait identifié un certain « Salauroo » comme étant son agresseur. A la requête de la plaignante, il y a eu une autre parade d’identification au cours de laquelle elle a identifié l’accusé. Elle avait même donné la description de son agresseur. Elle a soutenu que ce dernier avait une cicatrice sur le nez. Elle a ajouté l’avoir griffé. Cependant, le policier a indiqué ne pas connaître la conclusion du Forensic Science Laboratory à ce sujet.
Le caporal Oodooa a déclaré que le 17 août 2012 à la prison de Grande- Rivière Nord-Ouest (GRNO), l’accusé a refusé de donner l’identité de sa « petite amie » le jour du délit. Le constable Jeetdeal a, quant à lui, indiqué à la cour qu’il s’est rendu au pensionnat mentionné par l’accusé pour vérifier si son nom figurait dans le registre de l’établissement. Après vérification, le document ne contenait pas le nom de l’accusé.
Confrontation et aveu
L’inspecteur Poorecelan a déclaré que le 24 janvier 2009 au bureau du Central Investigation Department du Sud (CID Sud), il a eu une confrontation directe entre l’accusé et la déclarante, cela en présence de l’avocat de Salim Raza Roodur. La déclarante a demandé à l’accusé d’enlever son blouson. Celui-ci a refusé. Puis, elle a commencé à pleurer et a positivement identifié l’accusé comme son agresseur. Il a ajouté qu’il a fait une entrée dans le Diary Book au sujet de cette confrontation, quand l’accusé lui a confessé avoir commis le vol. Il a alors décliné le service d’un avocat. L’inspecteur Poorecelan a ainsi fait une entrée au sujet de l’aveu de l’accusé. Mais, ce dernier a refusé de signer.
Le propriétaire du pensionnat a soutenu que normalement des entrées sont effectuées dans le registre du pensionnant. Le nom, l’adresse, le numéro de la carte d’identité du client qui loue une chambre sont inscrits. La déclarante a témoigné en cour. Elle a relaté que le 22 janvier 2009 à 13h00, elle était dans une voiture, une Madza noire, au Champ-de-Mars. Elle a vu un homme ouvrir la porte de la voiture pour prendre place sur le siège du chauffeur. Elle a lutté contre l’homme en empoignant son t-shirt.
Ce dernier a conduit la voiture et l’a traînée à quelques mètres de l’incident jusqu’à ce qu’elle lâche son t-shirt. Elle est tombée et a été blessée à la hanche et aux genoux. Elle s’est rendue dans une clinique privée pour des soins. Elle a avancé que son son sac contenait son portefeuille, son portable et un chéquier. Elle a déclaré que la voiture a été retrouvée le 13 février 2009 et que celle-ci a été peinte d’une couleur vert foncée et que certaines pièces ont disparu. La voiture ne lui appartenait pas.
La cour a conclu que le témoignage de la déclarante était plausible. Concernant l’alibi de l’accusé, la cour note que ce dernier a refusé de donner l’identité de sa « petite amie ». Reconnu coupable, Salim Raza Rodur a été condamné à trois ans de prison pour vol avec violence.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !