Faits Divers

Vol avec violence à Eau-Coulée : la commerçante perd un rein

Koosmowtee Ramtohul avait été agressée au cutter mercredi 11 janvier dans son magasin. Elle a été opérée une deuxième fois jeudi et elle a subi l’ablation d’un rein. Le suspect Jean Warren Bénito Monvoisin a avoué avoir volé Rs 4 100 pour s’acheter de la drogue.

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Elle est toujours dans un état critique. Koosmowtee Ramtohul, une commerçante de 58 ans, avait été agressée mercredi matin 11 janvier dans son magasin à Curepipe. Elle a été opérée jeudi et a subi une ablation du rein. Elle conservera toute sa vie les séquelles de cette agression commise, selon le suspect Jean Warren Bénito Monvoisin, pour voler Rs 4 100 afin d’acheter de la drogue.

« Ma mère a échappé à la mort », déclare d’emblée Avishka, la fille de la victime. La jeune femme de 30 ans explique qu’en sus du rein qu’elle a perdu, la quinquagénaire a également d’autres organes qui ont été endommagés à la suite de l’agression.

Selon Avishka, sa mère ne peut ni parler ni manger. « Elle a perdu beaucoup de sang et ne peut faire de grands mouvements. Lorsqu’elle bouge, elle souffre beaucoup », ajoute la jeune femme. Pour communiquer avec ses proches, la quinquagénaire écrit sur un morceau de papier, avec de grandes difficultés. Elle a aussi été placée sous respiration artificielle. « Mo leker fer mal kan mo trouv mo mama an larm dan enn leta parey », confie Avishka.

La jeune femme s’inquiète pour l’avenir de Koosmowtee Ramtohul, qui est toujours sous le choc : « C’est triste de voir ma mère dans un tel état. Mo mama pou nepli kouma avan parski finn bizin retir enn lerin avek li. Li pou bizin viv avek douler apre ki so bann lezot organ finn andomaze. »  Avishka est d’avis que sa mère devra « adopter un nouveau style de vie », ce qui sera très compliqué pour elle. « Ma mère aime accomplir les tâches ménagères et elle se sent mieux une fois qu’elle les a faites, explique la trentenaire. Mais après cette agression, on ne sait pas si elle pourra continuer à faire comme avant. »

Koosmowtee Ramtohul travaille dans son magasin depuis plus de 30 ans et c’est la première fois qu’un voleur y fait irruption. « Ma mère travaille seule tous les matins car mon père part à Nouvelle-France pour s’occuper de son poulailler. À midi, mon père retourne à la maison et il aide ma mère », raconte Avishka.

Cette dernière s’insurge que « pour quelques sous, ce voleur a mis la vie de (sa) mère en danger » : « Il aurait pu simplement la menacer, au lieu de l’agresser. Elle ne mérite pas un tel sort. » Les habitants de la localité ne cachent pas leur colère : « Nou finn fer plizir konplint ki ena bann droger abitie vinn isi parski ena farmasi pre me nou pa finn tann nanie. E zordi, sa madam-la ant lavi e lamor akoz enn dimounn koumsa ! »

Quant à Avishka, elle n’en démord pas : la loi doit être plus sévère. Elle affirme que « certains voleurs plaident coupable, purgent leur peine, mais dès qu’ils sortent de prison, ils commettent à nouveau des délits. Il faut amender la loi. Personnellement, je pense qu’il faut faire comme dans certains pays et sectionner les poignets des voleurs pour qu’ils retiennent la leçon. »

 

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