Vives tensions à Vallée-des-Prêtres: agressés au sabre et au couteau pour du parfum

Jeudi après-midi mouvementé à Vallée-des-Prêtres. Un père et son fils de 15 ans ont été pris à partie par un groupe d’individus muni d’armes tranchantes. Motif de l’incident : une affaire de parfum. Blessés à la tête, père et fils ont reçu des soins à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo.

C’est vers 17 h 30 que l’incident a éclaté. « J’étais parti récupérer un parfum, chez un habitant de la localité. Il était absent, je l’ai appelé, il m’a répondu qu’il n’avait aucun parfum, puis il a raccroché », explique Reaz. Quelques minutes plus tard, l’homme au bout du fil rappelle. « Line commence zourer. Li pé dire ki li pane prend nanier ek ki li kapav desane avec enn lekip », explique Reaz. Il ne s’attendait pas à ce que son interlocuteur joigne le geste à la parole.

« Enn sel coup deux loto ine borde devant la kaz. Ti ena huit dimoune. Zot ine tire couto ek sabre dans loto. Ena ti ena feraye », relate le père de famille. La tension est montée d’un cran. Les coups ont commencé à pleuvoir. « Zot ine commence taper. Mon garson ine blessé. Zot ine tape li lor la tête. A trois, nous avons réussi à nous défendre et nous les avons mis en fuite. Ils se sont sauvés en abandonnant véhicules et armes sur place.»

Cette agression a alerté des badauds. Ils étaient nombreux à se précipiter sur le lieu pour voir ce qui se passait. Les éléments de la Divisional Supporting Unit (DSU), de l’Emergency Response Service (ERS) et la police d’Abercrombie ont débarqué. Reaz et son fils ont été conduits à l’hôpital pour des soins.

Chez leurs proches, c’est la révolte. « Ils auraient pu perdre la vie. Ces deux véhicules étaient pleins d’armes tranchantes et même d’un taser », explique l’épouse de Reaz. « Le groupe ne voulait pas entendre raison. Je leur ai dit qu’il n’avait pas lieu de s’énerver pour un parfum. Ils n’ont rien voulu entendre et ils ont commencé à frapper sur tout le monde », déplore le fils.

Reaz, muni d’une Police Form 58, a relaté ce qui s’était passé au poste de police de l’hôpital. Certains de leurs agresseurs, blessés, se sont également rendus à l’hôpital.