De la menuiserie en bois, Viswanand Cunniah est passé à l’aluminium. Il a eu du flair. Aujourd’hui, les commandes ne cessent d’affluer. Rencontre dans son atelier à Chemin-Grenier.
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Auparavant, Viswanand Cunniah travaillait le bois. Pendant une trentaine d’années, il a fabriqué des meubles pour des habitants du village de Chemin-Grenier et d’autres régions du pays. Mais petit à petit, il a senti que le vent ne tournait plus en sa faveur. Les commandes se faisaient plus rares car les gens se tournaient davantage vers les meubles importés. De plus, les prix des matériaux pour la fabrication des meubles ne cessaient d’augmenter. Continuer dans cette voie s’avérait suicidaire. Il décide alors de se lancer dans la menuiserie en aluminium.
Il y a cinq ans, Viswanand Cunniah s’est donc lancé dans la fabrication de portes et fenêtres en aluminium. Pour lui, la transition a été facile compte tenu de sa longue expérience dans la fabrication des meubles. « De plus, je n’ai pas eu à investir dans des nouveaux outils. Je trouve qu’un menuisier bois peut facilement se convertir en menuisier aluminium. Toutefois, il doit bien maîtriser la découpe de l’aluminium », confie-t-il, tout en travaillant sur une fenêtre qu’il doit livrer sous peu.
Les portes et fenêtres en métal ne sont pas seulement plus solides, elles sont aussi étanches à l’eau et à l’air et ne s’oxydent pas. Ce qui évite l’inconvénient de les repeindre chaque année. De plus, elles sont moins coûteuses que les portes et fenêtres en métal. Viswanand Cunniah achète les barres en aluminium et autres matériaux sur le marché local. Il s’assure qu’il a à sa disposition un stock suffisant pour répondre à une commande urgente.
Les prix varient, selon les dimensions et modèles. Ainsi, dira-t-il, une fenêtre en aluminium peut coûter entre Rs 5 000 et Rs 10 000. Viswanand Cunniah fabrique aussi des portes d’intérieur, selon les goûts des clients. Elles sont proposées à partir de Rs 6 000.
Pour le menuisier, chaque génération avance avec son temps. Et de rappeler que dans le passé, les gens aimaient les portes et fenêtres en bois. Elles étaient solides certes, mais ne pouvaient pas résister aux vents cycloniques. « À l’approche d’un cyclone, la météo nous conseillait de consolider portes et fenêtres. Et puis, elles demandaient plus d’entretien pour les protéger contre l’humidité et les termites. Par la suite, le métal a remplacé le bois. Certes, il était plus solide mais exigeait aussi beaucoup d’entretien. À l’approche des fêtes de fin d’année, il fallait les repeindre. De nos jours, les gens ont pris goût à l’aluminium même si le métal est plus solide. D’ici quelques années, les portes en métal pourraient disparaître du paysage », fait part Viswanand Cunniah.
Selon cet habitant du Sud, il place lui-même les portes et fenêtres chez les clients dans n’ importe quelle région du pays. Il est aidé en cela par un employé. Et de déplorer un problème de main-d’œuvre sur le marché car beaucoup de jeunes ne sont pas intéressés par le travail manuel. Il souhaite que le gouvernement prenne davantage de mesures pour encourager les jeunes à se joindre à la filière vocationnelle. « La menuiserie m’a aidé à progresser dans la vie. Aujourd’hui, je suis le propriétaire du bâtiment que je louais dans le passé », renchérit-il.
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