Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est arrivé mercredi à l'aube au Caire, a constaté un journaliste de l'AFP, pour une visite éclair auprès de son allié égyptien sur fond d'introuvable cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
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Mais sa nouvelle visite dans la région - la dixième depuis le début de la guerre il y a presque un an - se remarque autant par là où il n'ira pas, à savoir Israël et aucune autre capitale arabe.
Des responsables américains disent en privé ne pas s'attendre à des percées lors des discussions mercredi au Caire mais en s'y rendant, M. Blinken entend continuer à faire pression pour un cessez-le-feu, et cajoler un allié clé.
Le chef de la diplomatie américaine doit s'entretenir avec le dirigeant égyptien Abdel Fattah al-Sissi et coprésider une réunion du "dialogue stratégique" entre les États-Unis et l'Egypte, selon le département d'Etat.
Il doit également tenir une conférence de presse avec son homologue Badr Abdelatty.
"Nous sommes engagés - nous continuons à être engagés avec les deux autres médiateurs dans le conflit, l'Égypte et le Qatar", a déclaré le porte-parole du Département d'Etat, Matthew Miller.
Il a souligné que l'essentiel des discussions de M. Blinken allait porter "sur la manière d'obtenir une proposition" permettant "d'obtenir l'accord des deux parties" et s'est refusé à "fixer un calendrier pour la présentation de cette proposition".
"Nous voulons, lorsque nous présentons une proposition, savoir qu'elle sera acceptée", a-t-il souligné.
Washington redouble d'efforts pour arracher un accord à l'approche de la présidentielle américaine de novembre et la fin de mandat de Joe Biden, craignant que chaque jour qui passe augmente le risque d'escalade régionale.
L'explosion simultanée mardi à travers le Liban de bipeurs utilisés par le Hezbollah qui a fait neuf morts et près de 2.800 blessés, en apporte l'illustration. Le Hezbollah a accusé Israël d'en être responsable.
La semaine dernière, Washington a décidé de débloquer l'ensemble de son aide militaire annuelle à l'Egypte, soit 1,3 milliard de dollars, sans y poser de conditions liées au respect des droits humains, contrairement à l'an dernier. Le Congrès doit encore donner son accord.
© Agence France-Presse
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