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Visions du futur : leurs souhaits pour ‘Moris Dime’

À la veille du 25e anniversaire de la République de Maurice et du 49e anniversaire de l’Indépendance, les Mauriciens nous transmettent leurs messages d’espoir et nous transportent dans la capsule temporelle.  Ils nous livrent leur vision de « Moris Dime » et nous donnent rendez-vous dans 25 ans.

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Jane Constance, ambassadrice de la capsule, a laissé un message en chanson : «Je rêve que toutes les composantes de la société mauricienne vivent toujours en paix»

« Mon message est un message d’amour. Je rêve que, dans 25 ans, le monde puisse voir notre petite île Maurice comme un exemple. Un endroit où tout le monde rêve d’y être, tout le monde rêve d’y aller, où il n’y aurait que des éclats de rires et de couleurs. Je rêve que toutes les composantes de la société mauricienne vivent toujours en paix, soient toujours réunies ».
Jane continue son message en chantant :

Un jour, j’ai rêvé que les hommes souriaient, j’ai imaginé un monde en paix.

Un jour, j’ai rêvé qu’on savait partager, qu’on donnait la main à ceux qui n’ont rien.

S’il était temps d’écrire une autre histoire, le temps de prendre un nouveau départ.

Anna Patten, danseuse professionnelle et directrice d’Art Academy : «Un pays sans art est un pays sans vie»

« Je souhaite que les artistes comprennent enfin ce qui est bon ou pas pour eux afin de ne pas suivre la mauvaise pente. Qu’ils soient guidés et qu’ils restent solidaires afin d’aider à promouvoir l’art et le faire progresser de façon patriotique. Je souhaite aussi que l’art, sous toutes ses formes, fleurisse à Maurice et que plus d’importance soit accordée aux artistes. Un pays sans art est un pays sans vie. Je suis confiante et je sais que Maurice va progresser dans quelques années ».

Diego Bunuel, directeur des documentaires pour Canal + et parrain de la capsule temporelle numérique : «Je souhaite un développement durable et bien pensé pour Maurice»

« J’ai été sur l’île pendant 14 jours et s’il y a bien quelque chose que je voudrais préserver pour cette île, c’est un développement durable et bien pensé. Car j’ai vu des développements catastrophiques dans d’autres pays. Donc, j’espère vraiment que Maurice réussira cette transformation ».

 

Axel Ruhomally, concepteur du projet Moris Dime : «Qu’on reconnaisse l’importance du tourisme créatif»

« Mon souhait pour ‘Moris Dime’, c’est que l’on puisse reconnaître l’importance croissante de l’industrie créative et notre capacité de générer de nouvelles idées basées sur un contenu artistique et patrimonial. Je rêve que cette nouvelle industrie nous entraîne vers de nouveaux modèles de tourisme créatif basés sur la culture immatérielle et la création contemporaine. Et à l’heure du tout numérique, notre capacité à négocier ce cap sera intimement liée à notre habileté à gérer les défis de la transition digitale. Comme le disait Albert Einstein ‘La créativité est contagieuse, faites la tourner ! »

Percy Yip Tong, expert culturel de l’Organisation Internationale de la Francophonie : «Je rêve d’une île Maurice autonome en énergie»

« Je souhaite un ‘Moris Dime’, où le béton immobilier n’aura pas trop défiguré notre île, où notre environnement naturel sera préservé, où le paysage politique sera plus sain et où il fait bon vivre ensemble. Je rêve d’une île Maurice autonome en énergie et 100 % alimentée par les énergies renouvelables. Où le mauricianisme dominera le communalisme. J’espère vraiment que ces souhaits  ne soient pas trop éloignés de la réalité de demain. C’est notre bien-être et l’avenir de ‘Lil Moris’ qui est en jeu ».

 

 

 La capsule temporelle numérique

Les Mauriciens sont invités à partager leurs rêves pour ‘Moris Dime’. Le projet a été imaginé en novembre dernier par l’agence d’ingénierie culturelle Meta-Morphosis. La capsule temporelle avait été lancée le vendredi 17 février. Un conteneur a été transformé par SDI International Limitée en capsule temporelle et a été habillé façon street art par les artistes Joshila Dhaby et Kaviraj Seewooduth Poonyth. À l’intérieur, on y retrouve un studio photo et d’enregistrement aménagé en salon, qui accueille depuis toute la nation mauricienne. Elle est invitée à s’y poser pour se faire photographier en famille et partager dans un message de 30 secondes de leur rêve de Maurice de demain. Pendant un an, la capsule temporelle sillonnera Maurice et Rodrigues. Le voyage a commencé durant le mois de février au Caudan Waterfront. La capsule fait escale en mars du côté de Bagatelle. Les témoignages recueillis durant ce trajet seront préservés et encapsulés dans un bijou spécialement dessiné et confectionné par Ravi Jetshan (Ravior), avant d’être publiquement révélés à la population mauricienne en 2042, soit dans 25 ans. Ainsi chacun pourra apprécier les souhaits et les promesses d’engagement que la jeunesse d’aujourd’hui aura émis.

Jacques Désiré Wong So, artiste-peintre d’origine rodriguaise : «Je sais qu’il y a un avenir concret pour les générations à venir»

« Beaucoup disent que nous sommes condamnés et que l’humanité est finie. Quand je vois des initiatives comme ‘Moris dime’, je sais qu’il y a un avenir concret pour les générations à venir. Si nous sommes en mesure de penser à l’avenir maintenant avec une telle empathie, je ne peux que me réjouir du résultat. Les choses changent déjà pour le mieux. Il nous faut juste changer nos perspectives sur ce que nous observons et voulons voir. J’adore cette idée de capsule temporelle. Vous vous sentez comme dans un grand film de science-fiction. Mais elle est réelle et concrète ».

Aurélie Halbwachs Lincoln, sportive de haut niveau : «Que les développements se fassent en accord avec la nature»

« Dans 25 ans, je souhaite que l’île Maurice devienne une île Maurice écologique, que les Mauriciens respectent la nature et que les développements se fassent autant que possible en accord avec la nature. Que les enfants qui grandissent puissent profiter de l’île Maurice comme on la connaît aujourd’hui et comme on l’a connue auparavant ».

Bessika Bucktowar, Miss Mauritius 2016-2017 : «Un pays de respect»

« Dans 25 ans, je vois mon pays comme une seule et même nation, tout comme il vise à le devenir. Un pays où chacun s’acceptera indépendamment de sa religion, sa culture ou son statut économique. J’imagine une île Maurice propre et accessible à tous les Mauriciens, sans chiens errants et bien sûr, beaucoup moins de crimes. Un pays où tout un chacun respecte la perception des uns et des autres en ayant une pensée pour ceux qui sont dans le besoin ».

Menwar, chanteur, musicien : «Qu’on travaille ensemble pour une île Maurice meilleure»

« J’aurais aimé que, dans 25 ans, les Mauriciens n’aient pas besoin d’aller à la radio pour raconter leurs misères ou se plaindre des politiciens. Que chacun travaille ensemble pour une île Maurice meilleure ».

Nicolas Ritter, fondateur de l’ong PILS : «Dans 25 ans, j’imagine une île Maurice sans sida»

« Se battre contre le sida, c’est se battre contre l’inégalité. La lutte contre le sida est révélatrice du dysfonctionnement de notre société. Donc, dans 25 ans, j’imagine une île Maurice sans sida et avec de vrais progrès autour du travail sur l’inégalité sociale et économique qui, malheureusement, existe encore beaucoup trop dans notre pays ».

Danielle Wong, présidente du National Corporate Social Responsibility Committee : «Ai-je le temps de poser mon regard sur cette personne vulnérable et handicapée ?»

« ‘Humaniser la zone franche, madame’ . Ces paroles du cardinal Gantin résonnent encore. C’est-à-dire, donner la dignité à la personne humaine. Quid de cette île Maurice qui semble aujourd’hui avoir perdu son âme ? Ai-je le temps de poser mon regard sur cette personne vulnérable et handicapée ? Ai-je le temps de m’arrêter et être à son écoute ? Voilà, ce que je souhaite pour notre île Maurice de demain.

Edley Maurer, président de l’Ong SAFIRE : «Qu’il n’y ait plus d’écart entre riches et pauvres»

« Je souhaite voir une île Maurice transformée avec la contribution de tous, un pays sans drogue, sans corruption où chacun aura sa chance. Que le système éducatif pour les enfants ne soit plus comme maintenant et que tous les enfants soient éduqués. Je rêve aussi que tout le monde participe aux formations professionnelles, aux développements et que les richesses soient partagées afin qu’il n’ait plus d’écarts entre riches et pauvres ».

 

 

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