Vishnu Lutchmeenaraidoo : «Maurice veut développer ses capacités en médecine chinoise»

La formation technique, la médecine traditionnelle chinoise, l’aviation civile et la production pharmaceutique…

Autant de nouvelles avenues de coopération entre Maurice et la Chine. Des discussions ont été entamées, le jeudi 17 août, par le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, lors d’une réunion de travail avec le nouvel ambassadeur de Chine à Maurice, Sun Gongyi.

Pour le chef de la diplomatie mauricienne, ces nouveaux domaines de coopération contribueront à moderniser l’économie mauricienne. «  La création d’une académie de l’aviation civile à Maurice est un ambitieux projet chinois. Les gouvernements mauriciens et chinois discutent des modalités », dit-il. La coopération se renforce dans le secteur médical avec le projet de village pharmaceutique et d’un transfert de savoir-faire chinois en médecine traditionnelle. Le village pharmaceutique produira pour les marchés africains.

Maurice veut développer ses capacités en médecine traditionnelle chinoise pour rehausser son offre en tourisme médical et pour proposer ces prestations aux Mauriciens dans les hôpitaux locaux. Maurice sollicite aussi l’aide chinoise pour la formation dans les métiers de la construction. « La main-d’œuvre locale doit se doter de nouvelles compétences dans le bâtiment pour passer à une étape ultérieure de son développement » ajoute-t-il.

Les investissements privés chinois à Maurice prennent un nouvel essor avec les développements en cours dans la zone économique de Jin Fei à Riche-Terre. Il y a aussi la transformation du Domaine des Pailles en résidences de luxe et de tourisme par le groupe Yihai et la State Investment Corporation. La construction d’un complexe olympique à Côte d’Or est l’un des chantiers phares de la coopération Chine – Maurice.

La finalisation prochaine d’un accord de libre-échange entre les deux pays devrait ouvrir de nouvelles opportunités. Lors de sa dernière visite en Chine, le ministre Lutchmeenaraidoo a rencontré une cinquantaine d’opérateurs. «Des entreprises chinoises évoluant dans diverses filières de l’économie ont montré un grand intérêt à s’implanter à Maurice », dit-il.