Le Croissant-Rouge palestinien a fait état jeudi d'une "violente attaque" menée par des chars israéliens qui "assiègent" l'hôpital Ahli Arab à Gaza, alors que l'armée israélienne resserre depuis plusieurs jours son étau sur la ville et plus particulièrement ses hôpitaux.
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"Les équipes de secours sont incapables de bouger et donc de se rendre auprès des blessés", ajoute le Croissant-Rouge qui gère cet hôpital.
"Ahli n'est plus en mesure d'effectuer des opérations chirurgicales et est devenu un simple poste de secours", a écrit sur X, anciennement Twitter, le chirurgien Ghassan Abu Sitta. "Des centaines de blessés se trouvent maintenant à l'hôpital sans pouvoir être opérés. Ils vont mourir de leurs blessures".
Ce chirurgien palestino-britannique qui opérait lui-même jeudi à Ahli Arab affirmait quelques heures plus tôt que seuls les malades en danger de mort étaient admis dans un seul des deux blocs opératoires.
Sur les 24 hôpitaux du nord de la bande de Gaza, Ahli Arab est le seul "actuellement opérationnel et admet des patients" selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), qui indique que cinq autres hôpitaux fonctionnent de manière très "limitée", sans pouvoir accueillir de nouveaux patients.
"Dix-huit hôpitaux ont été fermés et évacués depuis le début des hostilités, dont trois - al-Nasr, al-Rantissi et al-Quds - ces trois derniers jours", a précisé l'Ocha.
Le 17 octobre, une explosion avait eu lieu sur le parking de l'hôpital Ahli Arab, faisant des dizaines de morts. L'armée israélienne et le Hamas se rejettent la responsabilité de cette explosion qui a suscité des condamnations internationales et des mouvements de protestation.
Jeudi également, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que l'armée israélienne avait frappé plusieurs services de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza.
L'armée israélienne a annoncé "fouiller chaque étage, bâtiment après bâtiment" d'al-Chifa.
Les hôpitaux du territoire palestinien accueillent tous des milliers de déplacés qui pensaient s'y abriter des bombardements israéliens incessants, puisqu'ils sont censés être protégés par le droit international humanitaire.
L'armée israélienne affirme que le Hamas, utilise ces établissements comme des bases et se sert des malades comme "boucliers humains".
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l'attaque du mouvement palestinien le 7 octobre qui a fait environ 1.200 morts en Israël, en majorité des civils, selon les autorités.
Dans la bande de Gaza, les bombardements israéliens déclenchés en représailles ont fait 11.500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.710 enfants, selon le gouvernement du Hamas.
© Agence France-Presse
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