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Violences conjugales et toxicomanie : à bout, une mère de trois enfants dénonce son mari

Lasse des coups de son mari, une femme a brisé le silence après 11 ans.

Selon la mère de famille, son époux lui ferait subir un calvaire depuis onze ans. Après d’énièmes violences, elle a décidé de porter plainte. Il a été arrêté.

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Elle n’en peut plus. Une femme de 40 ans a pris la décision de signaler les violences conjugales et les abus infligés par son mari, un barbier de 32 ans et présumé toxicomane. Mère de trois enfants, elle a finalement rompu le silence en déposant une plainte au poste de police de Trou-Fanfaron le lundi 22 janvier. Cette habitante de Camp-Yoloff, Port-Louis, veut que la justice mette un terme à 11 années de souffrance.

Selon le rapport déposé à la police, depuis son mariage religieux, le couple a eu trois enfants âgés de 10, 7 et 6 ans. Cependant, la vie conjugale de la femme est devenue un calvaire en raison des disputes fréquentes et les coups de son mari. Elle souligne également l’absence de contribution financière de la part de son mari pour subvenir aux besoins de la famille, la forçant à dépendre du soutien financier de ses beaux-parents et de sa mère pour assurer les dépenses courantes de la maison et pourvoir aux autres besoins essentiels.

La plainte expose en détail un incident récent survenu le lundi 22 janvier 2024 à 7 h 30. Une énième dispute a éclaté entre le couple, portant cette fois-ci sur le bruit qu’elle faisait alors que le mari dormait. Dans un accès de colère, le mari a proféré des propos injurieux à l’égard de sa femme, jeté une bouteille contre l’armoire et endommagé un miroir. En outre, il l’a agressée physiquement et endommagé son téléphone portable. Malgré l’absence de blessures graves, la quadragénaire éprouve des douleurs et a requis un examen médical. 

Elle a également dénoncé des menaces verbales constantes ainsi qu’une demande récurrente d’argent liée à la présumée toxicomanie de son mari. D’après ses dires, son époux insiste pour qu’elle lui fournisse de l’argent afin d’acheter ses doses de drogue quotidiennes. En cas de refus, elle est confrontée à des menaces, du harcèlement, voire des agressions. Par crainte, la femme dira qu’elle lui donne l’argent demandé.

La police arrêté l’époux, le présentant ensuite devant le tribunal de Port-Louis. Il a par la suite été placé en détention.

Hotline 139

Le ministère de l’Égalité des genres a mis un numéro vert (hotline) à la disposition de toutes les victimes de violence domestique. Des dispositions ont été prises afin que le nombre de lignes soit augmenté pour que plus d’officiers puissent répondre aux appels de détresse. Le 139 est gratuit et toute victime peut y accéder même sans crédit sur son portable.

L’application Lespwar

L’application « Lespwar » peut être téléchargée gratuitement. Une fois installée, l’utilisateur y enregistre ses coordonnées, ainsi que celles de toutes les personnes à contacter en cas d’urgence.
Un « Panic Button » permet alors à la personne de signaler un danger à la police. Une fois l’alerte reçue au Main Command Centre de la police, la personne est immédiatement localisée et la police peut intervenir dans les plus brefs délais.

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