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Violence familiale : à 90 ans, violentée par son fils, un ex-policier

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Elle n’arrive pas à fermer l’œil le jour comme la nuit, car elle doit toujours rester sur ses gardes lorsque son fils, un ex-caporal de police âgé de 58 ans, rentre à la maison.

Le jeudi 27 février, Thérèse L’espar, âgée de 90 ans et habitant à la rue Royal Highness, Débarcadère, Pointe-aux-Sables, a consigné une déposition au poste de police de la localité pour « Breach of Protection Order » contre son fils aîné, Patrick, âgé de 58 ans, qui habite sous le même toit qu’elle. Selon la victime, jeudi vers 10 heures, elle était à la maison quand son fils a commencé à la harceler et à la maltraiter, parce qu’elle refusait de lui donner Rs 100. Elle n’avait, dit-elle, pas d’autre choix que d’aller, comme d’habitude, se réfugier chez son voisin. Au poste de police, elle a produit également une copie du Protection Order contre son fils qu’elle détient depuis le 16 décembre 2019, pour une période de deux ans et qui a été émis par le tribunal de Bambous.

Selon la victime, elle a déjà dans le passé porté plainte contre son fils, qui avait mis le feu à la maison.

Vendredi matin, vers 7 heures, Patrick a une nouvelle fois demandé Rs 100 à sa mère. Cette dernière confie qu’elle doit chaque jour donner entre Rs 400 et Rs 500 à son fils pour éviter d’être insultée « Kan mo dir li mo pena, li agres mwa e li finn kraz mo larmwar pou al rod kas. Mo finn bizwin sove al kot vwazin pou rod sekour »,  raconte-t-elle.

Protection order
Une copie du Protection Order contre son fils, qu’elle détient depuis le 16 décembre 2019, ce pour une période de deux ans.

Le voisin a alors téléphoné à la police pour demander de l’assistance. Entre-temps, Patrick était en train de tout saccager dans la maison pour chercher de l’argent pour s’acheter de l’alcool.

« Ce n’est que vers 8 heures, vendredi, que des policiers sont venus et ont procédé à son arrestation. On nous avait dit qu’il allait être conduit à l’hôpital Brown Sequard, mais il a été relâché et il continue de martyriser sa pauvre maman. Mo pa per li mwa, si zordi pa ti ena mwa pou soutenir a sak fwa  madam L’espar, lontan li ti pou fini touy li », déclare Robin.

Mme L’Espar a eu trois enfants, deux garçons et une fille. Son autre fils, Roland, souffre de troubles psychiatriques, tandis que sa fille est décédée l’an dernier suite à un accident de la route. Quant à Patrick, père de trois enfants, il s’est séparé de son épouse il y a des années. Il a sombré dans l’alcool et a pris sa retraite de la force policière, il y a une dizaine d’années. Il a, malheureusement, touché le fond à cause de son addiction à des stupéfiants et à l’alcool.

Il ne violente pas uniquement sa mère, mais les voisins également. « Souvan li avoy boutey ouswa ros dan lakour dimoun. Bann zanfan per pou sorti kan li lor lari. Li finn mem kraz lagrot ki ena lor sime, sitan li violan. Sa kalite dimoun la, so plas bizwin dan mental, pa an liberte », soutient Robin.

Sa mère nous raconte comment son fils met de la musique à fond la nuit. Elle préfère, dit-elle, s’enfermer dans sa chambre. « Li fer mwa degout mo lavi. Mo deman led a lotorite, pa les li sorti, li pou touy mwa enn zour, li bat mwa boukou », ajoute-t-elle.

Patrick a été arrêté et placé en détention. Et il sera bientôt référé à l’hôpital psychiatrique. L’enquête policière suit son cours.

 

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