Violence estudiantine : une ado refuse de retourner au collège 

Anielle (prénom modifié), 12 ans, fréquente un collège privé de la capitale. Ce lundi, cela fait sept jours qu’elle ne s’est pas rendue à son collège. Sa mère, 38 ans, explique que si sa fille, qui est en Grade 8, craint autant d’y retourner, c’est parce qu’elle affirme avoir été agressée par des amies de sa classe dans la matinée du 21 août dernier. 

L’adolescente explique que, ce jour-là, pendant la récréation, une collégienne qu’elle ne connaît pas l’a agressée verbalement et physiquement. Elle aurait dit à Anielle : 

« To bisin arete senti toi bhai dans sa lekol parski mo vin ici avant twa ». Ensuite, la collégienne a couvert les yeux d’Anielle avec ses mains et trois autres filles, dont elle connaît l’identité, s’en sont aussi pris à elle. L'une d'elles l’a immobilisé, tandis qu’une autre a sorti un cutter et un compas. La victime affirme que les filles lui ont intimée de ne rien divulguer au sujet de cet incident. Cependant, elle a vite fait de tout déballer à sa mère. 

Depuis cette agression, elle ne veut plus reprendre le chemin du collège. De son côté, sa mère, qui craint pour la sécurité de la cadette de ses enfants, envisage de la transférer dans un autre établissement scolaire.  « Li gane mari peur. Kan li trouve sa ban zenfant la devant li plorer. Zedi mon ale quitte li lecol. Kuma mo vire le do, line retourne lakaz. Li pas en sekurite. Mo zenfant kapav retourne lakaz avec ene marque dans so figure ». Elle explique que c’est la seconde fois que sa fille se fait agresser à l’école.

Ce jeudi, elle est venue expliquer au Défi Quotidien, que ses tentatives pour que sa fille soit transférée dans un autre établissement secondaire est toujours en suspens. « Mo pe faire demars pour mo tifi gagne ene lot lekol, mais pena nanien pou li. Mone meme alle dans biro a Beau-Bassin, mais zon dire moi, alle dans ene lot lekol, mais laba zot pa prend mo zenfant akoz ena lexamen ». 

Suite à cet incident, la mère d’Anielle s’est rendue au poste de police de Pope Hennessy vendredi dernier pour porter plainte. Le dossier a été remis aux enquêteurs de la Brigade pour la Protection des Mineurs de Port-Louis Sud qui ont initié une enquête.