La violence en milieu scolaire est un fléau qui perdure. Au cours de la semaine écoulée, trois cas ont été portés à la connaissance de la police, dont deux concernent des écoliers.
Un enfant de 8 ans agressé dans ses parties intimes
Un élève de 8 ans, fréquentant une école primaire située dans le nord, a été victime d’une agression, le lundi 4 septembre dernier. Alors qu’il se trouvait dans la salle de classe durant la pause du matin (break), un camarade de classe l’a frappé dans ses parties intimes, lorsqu’il a tenté de s’interposer dans une querelle. Avec l’accord de ses parents, il a relaté l’incident au Défi Media Group : « Mo ti pe dir pa lager, linn tap mwa for dan mo parti prive. »
Le vendredi 8 septembre, en constatant que l’enfant avait des complications de santé à la suite de ses blessures, sa mère l’a conduit à l’hôpital du Nord. Il a été admis avant d’être autorisé à partir le lendemain. Toutefois, selon sa mère, il est toujours traumatisé par les événements.
Le même jour, elle est allée porter plainte à la police, qui a ensuite transmis l’affaire à la Child Development Unit en vue d’une enquête. Ensuite, la mère a eu un entretien avec le maître d’école pour l’informer de l’agression dont a été victime son fils, mais elle dit déplorer son inaction. Elle dénonce également les agissements de l’enseignante qui aurait renvoyé son fils de la classe après la dispute.
« Match de catch » dans la cour de récré
Le 4 septembre dernier dans une école primaire, un enfant âgé de 9 ans allègue avoir été la cible d’une agression violente de la part de ses camarades de classe. Accompagné de sa mère, l’écolier a détaillé les événements à la police. Alors qu’il se trouvait dans la cour de l’école pendant la récréation, quatre élèves de sa classe auraient commencé à poursuivre ses amis, qui ont trouvé refuge dans une salle.
Dépités de constater que leurs cibles s’étaient échappées, ils auraient alors choisi de s’en prendre à la victime. L’un d’entre eux aurait réussi à l’attraper en s’accrochant à ses jambes, ce qui l’a fait tomber. Ensuite, ils l’auraient traîné vers un endroit isolé loin du personnel de l’école et violemment agressé.
« Ils se sont jetés sur moi pour me donner des coups avec leur coude à l’estomac à tour de rôle, comme s’ils faisaient du catch », a précisé l’enfant à la police. Ses appels à l’aide ont été entendus par un enseignant, qui est intervenu pour mettre un terme à la situation. De plus, l’un des agresseurs aurait proféré des insultes.
La mère de la victime, immédiatement alertée de l’incident, l’a conduite à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. L’enfant y a reçu les premiers soins nécessaires.
Un collégien giflé et plaqué contre le mur par son enseignant
Le 1er septembre dernier, un adolescent de 16 ans affirme avoir été malmené par un enseignant. Sa mère relate que l’incident s’est produit quand son fils s’est rendu dans une autre classe pour discuter d’un projet en cours avec un ami. Une fois sur place, une altercation verbale a éclaté entre l’adolescent et un autre collégien. L’enseignant, ayant mal interprété la situation, aurait agi de manière excessive en giflant violemment son fils et en le maintenant contre un mur.
« Mon fils s’est rendu dans le bureau du recteur, mais ce dernier était occupé avec une autre affaire et il n’a pas pu le rencontrer », raconte la mère de l’adolescent. Pendant ce temps, l’enseignant serait venu voir son fils et l’aurait invité à le suivre, poursuit-elle.
Il a tenté d’acheter le silence de mon fils avec Rs 1 000. ‘Pran enn ti kas to kapav aste manze’»
« Ils ont alors pris place dans un bureau où l’enseignant a reconnu avoir commis une erreur en le frappant. Ensuite, il a tenté d’acheter le silence de mon fils avec Rs 1 000. ‘Pran enn ti kas, to kapav aste manze’, lui a-t-il dit. Mon enfant a immédiatement pris l’argent et s’est dirigé vers le bureau du recteur pour lui faire part de la situation. En présence de témoins, il lui a remis la somme d’argent donnée par l’enseignant », explique la mère.
Cette dernière, qui ne cache pas son indignation, affirme que son fils est un élève exemplaire qui n’a jamais eu de problèmes ni avec ses pairs ni avec les enseignants. L’adolescent a déposé une plainte pour agression. Selon sa mère, il bénéficie d’un suivi psychologique pour faire face au traumatisme. La mère de famille a également signalé l’incident à la Private Secondary Education Authority.
De son côté, l’enseignant nie toutes les accusations portées contre lui. Dans sa déposition, il soutient avoir été menacé par le père de l’adolescent et indique que c’est le collégien qui lui a demandé de l’argent, une allégation que rejette fermement la mère de la victime.
La balle est maintenant dans le camp des enquêteurs, qui devront démêler le vrai du faux.
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