Harcelé, tabassé. C’est le calvaire que vit James (prénom modifié), selon ses parents. Il a 14 ans et il est en Form III. Son père est furieux, car selon lui ce serait l’indiscipline au sein de ce collège qui empire la situation.
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De plus, il avance que malgré les nombreuses plaintes consignées auprès de la direction du collège, aucune sanction n’a été prise. « Ce n’est pas la première fois que mon fils est brutalisé au collège. L’an dernier, c’était la même histoire. Il a été frappé par un élève à la tête. Il a dû se faire suivre par un psychologue pendant quelque temps », déplore-t-il. Le papa avait rapporté le problème à la direction, mais aucune sanction n’a été prise contre l’auteur de cet acte de violence.
Une fois de plus, le mardi 5 juin, un élève de sa classe le frappe. L’administration informe le papa qu’il doit venir récupérer l’enfant. Ce dernier a été conduit à l’hôpital. « Il avait reçu des coups à l’abdomen et dans les côtes, il avait des bleus sur le corps, mais heureusement, aucune fracture », explique Didier. Quand le père est retourné à l’école pour réclamer des explications sur ces problèmes d’agression à répétition, la direction lui a conseillé de rentrer chez lui avec l’enfant et de revenir le lundi d’après. « Ce problème perdure depuis 2017. La direction m’avait alors assuré que des mesures seraient prises, mais il semble que rien n’ait été fait. Je me suis rendu au poste de police de la localité et les agents m’ont informé que je n’étais pas le premier parent qui dénonce ce problème. Je ne trouve absolument pas de solution à cette violence, je me sens impuissant, c’est comme si j’ai failli en tant que père en ne pouvant pas défendre mon fils », martèle Didier.
Informés par la rédaction, les officiers du bureau de l’Ombudsperson for Children ont effectué une visite-surprise au sein de l’établissement dès le lendemain. Rita Venkatasawmy, la directrice, explique : « Nos officiers ont ouvert une enquête qui s’appelle la ‘Own Motion Enquiry’. Deux officiers se sont rendus au collège et ont interrogé non seulement la direction, mais aussi les élèves ainsi que les camarades de classe de cet adolescent. Les garçons ont confirmé que ce n’est pas la première fois que cet incident se produit», informe-t-elle.
« Je rassure les parents des élèves : des suivis et autres visites-surprises seront menés dans le futur. J’invite les parents dont l’enfant subit des violences à l’école de se tourner vers notre bureau », indique Rita Venkatasawmy.
Quant à la direction du collège, elle nous a donné la garantie qu’une meilleure surveillance sera à l’agenda. La directrice nous a certifié que des règlements stricts seront mis sur pied pour que l’école ne soit pas un lieu de violence.
L’attaché de presse du ministère de l’Éducation, Deenesh Seeharry, a aussi été informé du sujet et rassure les parents que le ministère prend les mesures nécessaires. L’élève qui a brutalisé le fils de Didier a été sanctionné.
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