Faits Divers

Violence domestique: un homme agresse son ex-compagne et la chasse de sa maison

Une jeune femme de 31 ans a rapporté un cas d’agression le samedi 20 février. Elle accuse son ancien compagnon de l’avoir agressée puis chassée de la maison où le couple vivait. Laura O., 31 ans, n’est pas retournée à Tranquebar où elle habite avec ses trois enfants âgés de 9, 7 et 5 ans depuis le samedi 20 février. Son ex-compagnon Bruno Marcelin, présumé meurtrier, en 2011, du travesti Shamir Mussan, l’aurait rouée de coups. Il aurait voulu qu’elle retourne vivre auprès de lui. Elle a trouvé refuge dans un « shelter ». « Pa pou kapav retourn laba », dit la jeune femme. Cela fait cinq ans qu’elle a quitté Bruno Marcelin, mais ce dernier depuis un certain temps cherchait à la reconquérir. « Il a commencé à me téléphoner. Vendredi, il voulait me parler, mais je n’ai pas voulu lui répondre », raconte-t-elle.

Empoignée de force

« Il devait être aux alentours de 15 h 30, samedi, lorsqu’il a fait irruption dans ma chambre. Je me suis réveillée en sursaut et il m’a empoignée de force », poursuit-elle. Laura se sauve et se retrouve dans le salon. « Il m’a dit de le pardonner, puisqu’il m’aimait encore et de revenir vivre avec lui. Mais j’ai refusé, car il avait déjà une autre femme dans sa vie » dit-elle. Toutefois, son ancien compagnon ne l’aurait pas entendu de cette oreille. Craignant pour sa sécurité, elle court jusqu’à la maison d’une habitante de la localité. « Bruno m’a traînée par les cheveux jusqu’à la maison. Sur place, il a continué à me frapper. ‘Zordi mo pou touy twa’, m’a-t-il lancé sous les yeux de nos enfants. Ma fille de sept ans s’est cachée sous la table en pleurs. Il a pris un couteau et m’a accusé d’avoir une aventure. Il m’a alors chassée de ma maison », poursuit-elle. C’est un proche qui est alors intervenu. « Son frère est arrivé et lui a demandé de se calmer. Il a exigé d’examiner mon cellulaire. Je lui ai expliqué que je l’avais laissé chez la dame chez qui je m’étais réfugiée. J’ai fait semblant d’aller le récupérer, mais j’en ai profité pour me rendre à la police de Pope-Hennessy. » Elle a enregistré une déclaration accusant son ancien compagnon de l’avoir agressée. Elle a reçu des soins à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. C’est chez Stéphanie, une autre ancienne compagne de Bruno Marcelin, qu’elle dit avoir passé la soirée. « J’ai dû laisser mes enfants en sa compagnie », dit-elle. Dimanche, Stéphanie a reçu un appel l’informant que Bruno Marcelin était à leur recherche. « Il a expliqué à mes proches que j’allais également payer pour avoir soutenu Laura », explique Stéphanie. « Lorsqu’il boit, il devient très violent », fait-elle observer. Elles ont demandé de l’aide à la Family Protection Unit. Laura et Stephanie ont été conduites dans un centre. « Ce n’est que ce lundi que je pourrai entreprendre des démarches pour récupérer mes enfants », lâche Laura. De son côté, l’ex-compagnon de la jeune femme affirme que toute cette affaire a été montée de toutes pièces. « Je ne l’ai jamais frappée. Au contraire, je suis allé la voir et une dispute a éclaté. Elle s’est sauvée, je lui ai dit de ne pas courir, mais elle n’a pas voulu m’écouter. Elle avait l’air hystérique. À aucun moment je ne l’ai agressée », déclare-t-il.
 

Violence domestique: amendements pour protéger les victimes

La violence domestique sera traitée avec plus de sévérité. Lors du Conseil des ministres, vendredi, la décision a été prise d’apporter des amendements à la Protection from Domestic Violence Act. Selon Aurore Perraud, ministre de l’Égalité des genres, les responsables de violence conjugale pourraient faire l’objet d’arrestation, et dans certains cas sans mandat. Les délits perpétrés sur des handicapés, des mineurs et des femmes enceintes seront considérés comme des délits très graves.
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