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Violence domestique : Pravind Jugnauth annonce un comité de haut niveau au PMO

Pravind Jugnauth La ministre Kalpana Koonjoo-Shah aux côtés de Pravind Jugnauth dimanche à Réduit. (Photo : Rajenee Panchoo)

Un comité de haut niveau placé sous l’égide du Prime Minister’s Office sera institué. Il sera chargé de réfléchir au problème de la violence envers les femmes. C’est ce qu’a dit Pravind Jugnauth le dimanche 24 novembre lors d’une cérémonie à Réduit marquant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

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Pravind Jugnauth estime qu’un homme qui lève la main sur une femme a perdu son statut d’être humain et se résume à être « un animal ». C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre le dimanche 24 novembre à l’auditorium Octave Wiehe, à Réduit, lors de la cérémonie organisée par le ministère de l’Égalité des genres pour marquer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes observée en ce lundi 25 novembre.

« La violence domestique est une violation des droits humains. Il est important que tout le monde reste mobilisé et qu’ensemble nous faisions tout ce qui est possible pour mettre un frein à ce fléau », a souligné le chef du gouvernement. Raison pour laquelle il a annoncé qu’un comité de haut niveau sera institué puis placé sous l’égide du Prime Minister’s Office. Il a précise que ce comité sera chargé de se pencher sur le problème, d’en identifier les sources et de revoir les stratégies existantes si nécessaire.

Pravind Jugnauth est d’avis que le gouvernement et les organisations non gouvernementales ne peuvent pas être seuls dans ce combat. D’ailleurs, l’intitulé du thème choisi cette année par le ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille est « Nou tou kont violans ». Le Premier ministre estime que l’ensemble de la société doit lui aussi s’engager dans cette lutte. Ce qui inclut, dit-il, les hommes. Il a a ajouté qu’il faut prendre des actions qui concerne tout le monde.

D’où les mesures qui, selon lui, doivent non seulement être prises en faveur des victimes mais aussi pour les agresseurs. « Les agresseurs sont malades. Ils ont besoin d’un traitement. Il faut leur faire prendre conscience que ce qu’ils font est barbare. Pour cela, il faut un suivi. C’est pour cette raison que le gouvernement travaillera non seulement avec les victimes mais aussi avec les agresseurs si nous voulons éliminer la violence », a souligné Pravind Jugnauth.

Il a soutenu qu’alors que le gouvernement œuvre pour faire avancer le pays, notre société est rongée par le fléau qu’est la violence à l’égard des femmes. Le chef du gouvernement a aussi plaidé pour une responsabilisation des institutions qui sont appelées à intervenir auprès des victimes. Il ne faut pas, selon lui, que le problème de la violence domestique soit banalisé. Ce sujet mérite, dit-il, d’être traité avec sérieux. Un clip concernant la lutte contre la violence domestique a été lancé pour l’occasion par Pravind Jugnauth.


1 495 cas rapportés

La ministre de l’Égalité des genres Kalpana Koonjoo-Shah a rendu un vibrant hommage aux victimes de violence domestique. Après avoir énuméré les noms de quelques-unes des femmes qui ont péri sous les coups de leur conjoint, elle a soutenu qu’il n’est plus possible de rester tranquille. Elle a déclaré que rien de janvier à septembre de cette année, 1 495 femmes ont rapporté avoir été victimes de violences.

« Nous ne pouvons accepter qu’un pays qui soit d’un côté, en plein développement ait, de l’autre, des femmes qui subissent la violence domestique. » La ministre a souligné que la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes est l’occasion de se rappeler l’engagement de tout un chacun dans ce combat.


Une victime : « En deux ans j’aurais pu mourir 10 000 fois »

Catherine Prosper de l’Union Fam, qui a été victime de violence domestique pendant quatre ans, a, dans son témoignage devant l’assistance, plaidé pour une meilleure application des lois. Elle a soutenu que dans son cas, elle a attendu deux ans afin que son affaire soit prise en cour. « En deux ans j’aurais pu mourir 10 000 fois », a-t-elle martelé. Elle a aussi lancé un appel au Premier ministre pour que des mesures concrètes soient prises pour enrayer la violence domestique.

 

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