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Violence domestique : maltraitée par ses proches alors qu’elle souffre d’une «déficience mentale»

police de Rose-Hill La Police Family Protection Unit mettra un interprète à la disposition de la victime pour que sa plainte soit consignée.

Elle est âgée de 41 ans et se fait maltraiter physiquement et verbalement non par des étrangers, mais par sa soeur et sa tante. Et cela alors qu’elle souffre d’une déficience mentale. Récit.

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Elles la battent, la négligent et quittent la maison sans lui donner à manger. Une femme âgée de 41 ans est victime de mauvais traitements de la part de sa soeur aînée et de leur tante. C’est ce qu’indique Raj, 44 ans et habitant Rose-Hill,  le frère de cette femme. Ce dernier soutient que cela dure depuis plusieurs années et affirme que ce cas de maltraitance a été rapporté au poste de police de Rose-Hill à plusieurs reprises.

Sa soeur, souligne Raj, souffre d’une déficience mentale et n’arrive pas à  bien parler. Bénéficiaire d’une pension, elle vit sous le même toit que sa soeur aînée et leur tante. Raj, lui, vit dans la même cour, mais dans une autre maison. Il avance que quand il reproche à sa soeur aînée et sa tante leur attitude envers la quadragénaire, elles s’énervent et l’insultent. La rédaction s’est adressée à l’inspecteur Mootooveeren de la Police Family Protection Unit (PFPU). « Chaque individu est protégé par la loi. Dans ce cas de violence domestique, vu que la victime présumée habite sous le même toit que sa soeur et sa tante, elle a droit à un Protection Order », soutient l’inspecteur Mootooveeren. 

Pour ce faire, il faut accompagner la quadragénaire au bureau de la PFPU, situé à l’arrière du poste de police de Rose-Hill, explique l’inspecteur, et un interprète sera mis à sa disposition, vu qu’elle a des difficultés à parler. Elle pourra communiquer à travers le langage des signes.

« On examinera son cas, on fera son affidavit et le cas sera référé au tribunal. Elle bénéficiera alors du Protection Order, qui la protégera, dans un premier temps, de toute forme de violence, verbale ou physique. »

Et d’ajouter : « Dans un deuxième temps, on fera appel à la Disability Unit du ministère de la Sécurité sociale. Cette unité fera un suivi.  » Et si malgré cela, cette femme continue de subir une violence abusive et excessive, vu qu’elle ne peut dénoncer sa soeur et sa tante comme elle ne parle pas, elle sera placée dans un shelter. « Il y a plusieurs cas de victimes de violence domestique qui, après avoir trouvé refuge dans un abri, mènent une vie extraordinaire, paisible », soutient-il.

Comment fonctionne la PFPU

Quand un membre de la famille est victime de violence domestique, et pas nécessairement de violence entre mari et femme, puisque la loi parle de personnes vivant « sous le même toit », dans un premier temps, il doit rapporter le cas à un poste de police qui le référera à la Police Family Protection Unit (PFPU). Si l’individu a besoin d’un Protection Order, il doit faire une déclaration en bonne et due forme à la police. Cette déclaration permettra à la Family Protection Unit de faire son affidavit pour présenter la victime devant un magistrat et enclencher les démarches pour obtenir un Protection Order. La PFPU a sept branches à travers le pays. Dans les régions où il n’y a pas de branche de la PFPU, il y a le Family Support Bureau qui fait presque le même travail. La PFPU travaille en collaboration avec le ministère de l’Égalité des Genres, du Développement de l’Enfance et du Bien-être de la Famille. Pour appeler la hotline, il faut composer le 139. Tous les cas rapportés sur cette ligne seront référés automatiquement à la PFPU.

 

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