Violence domestique : 244 cas rapportés en cette période de confinement

244. C’est le nombre de cas de violence domestique qui ont été enregistrés au ministère de l'Égalité des genres et du Bien-être de la Famille en cette période de confinement, soit entre le 20 mars et le 30 avril. Selon la ministre de tutelle, Kalpana Koonjoo Shah, ces cas qui sont répertoriés à travers la hotline 139 comprennent des femmes agressées par leurs conjoints pris en charge par des officiers de son ministère. Cas qui ont été également référés à la police. C’est ce qu’a déclaré Kalpana Koonjoo Shah lors de son intervention sur les ondes de Radio Plus, ce matin, samedi 9 mai. 

Kalpana Koonjoo Shah appelle les Mauriciens et les ONG à dénoncer ces cas sur la hotline 139, en tant que geste solidaire, surtout en cette période. « Les victimes de violence domestique sont contraintes de rester chez elles. Le présumé agresseur est avec la victime 24/7. Ces contraintes sont là pour empêcher la victime de briser le silence. Elles ne pourront sortir pour se réfugier dans un ‘shelter’, entres autres. Bann ONG ki konn sa bann ka la ou mem ban vwazin ki pe tande ou trouve bann personn ki viktim de violans, fer nou kone a traver nou hotline. Cette hotline est gratuite et anonyme…», a lancé Kalpana Koonjoo Shah.  

Par ailleurs, aux dires de la ministre de l'Égalité des genres et du Bien-être de la Famille, 345 cas impliquant des enfants ont également été pris en charge dans la période du 20 mars au 30 avril. 25 enfants ont été placés dans des ‘shelters’, avance-t-elle.

Cette situation était prévisible, déplore Catherine Prosper, porte-parole de la plateforme ‘Stop violans kont fam’. Elle soutient que les victimes sont enfermées avec leur bourreau et que les ‘shelters’ n’ont rien prévu pour les accueillir en cette période de confinement. « Li evidan ki nou ti pou geyn enn oss de violans domestik vu ki ban viktim retrouv zot anferme avec zot bouro sans auken proteksyon. (…) Kan sitiasyon la in presente, ti bizin kapav o mwin met enn mekanism an plas pou vinn an ed a sa bann viktim la », décrie Catherine Prosper.