Quatre femmes sont décédées durant le mois de mars à la suite de violences conjugales. Si ces cas choquent tout le pays, beaucoup se demandent comment les prévenir. Si la question de violence domestique demeure complexe, il est important de s’attarder sur quelques outils de prévention avec la Brigade pour la protection de la famille.
Le violentomètre
Lancée par la plateforme Stop Violans kont fam, le violentomètre est un outil simple et efficace, qui permet avant tout une auto-évaluation de la relation que partage un couple. Ainsi, elle invite la personne qui l’utilise à se poser des questions : « Suis-je dans une relation saine ? », « Dois-je m’inquiéter ? » « La situation est-elle alarmante, et devrais-je chercher de l’aide en toute urgence ? »
La couleur verte indique que la relation est saine, la couleur orange donne l’alerte, tandis que le rouge démontre qu’il y a urgence, qu’il est important de chercher de l’aide immédiatement.
La Brigade pour la protection de la famille
Cette brigade a vu le jour avec la nouvelle réforme du Commissaire de police pour mieux protéger tous les membres de la famille. Auparavant, la Police Family protection Unit et la Brigade des mineurs opéraient séparément. Désormais, ce n’est plus le cas, comme nous l’explique la WASP Sharda Boodhoo. « Ainsi, toutes ces équipes travaillent ensemble et nous agissons comme un one-stop shop, où les gens peuvent venir vers nous s’il ont un problème familial. Nous agissons dans l’intérêt des hommes comme des femmes, des personnes âgées et des enfants. » Elle rappelle qu’il y a un bureau de la Brigade pour la protection de la famille dans chaque district. « Nous accueillons aussi les personnes pour des séances de counselling, pour leur donner des conseils. Nous faisons des campagnes de sensibilisation et évidemment, nous encourageons les victimes, ainsi que toute autre personne qui est témoin d’un acte de violence de venir dénoncer ces abus à la brigade. »
La Hotline 139
Il est important de rappeler que le ministère de l’égalité du genre a mis sur pied un numéro vert (hotline) à la disposition de toutes les victimes de violence domestique. Des dispositions ont été prises afin que le nombre de lignes soit augmenté pour que plus d’officiers puissent répondre aux appels de détresse. Ce numéro de téléphone est gratuit et donc, toute victime peut y accéder même sans crédit sur son portable.
L’application Lespwar
Lancée par le ministère de l’égalité du genre et le Bureau du premier ministre, ainsi que le Citizen Support Unit, l’application Lespwar peut être téléchargée gratuitement. Une fois installée, l’utilisateur y enregistre ses coordonnées, ainsi que celles de toutes les personnes à contacter en cas d’urgence.
Un Panick Button permet alors à la personne de signaler un danger à la police. Une fois l’alerte reçue au Main Command Centre de la police, la personne est immédiatement localisée et la police peut intervenir dans les plus brefs délais.
Self défense
Le ministère de l’égalité du genre a organisé plusieurs ateliers de self défense pour les dames. à travers le programme She Fighter, plusieurs formateurs ont eu l’occasion de se perfectionner et, par la suite, de partager leurs connaissances dans les quatre coins de l’île avec d’autres femmes. Pour ceux intéressées, contactez le ministère de l’égalité du genre pour en savoir plus.
Formation – Connaître ses droits, mieux se protéger
Il existe plusieurs formations et causeries offertes par les autorités et les associations dans les quatre coins de l’île. L’avocate Mokshda Pertaub, UN Gender Specialist, forme les femmes et les aide à connaître leurs droits. Les sessions de formation sont organisées par le ministère de l’égalité du genre et par les ONG. Elle lancera bientôt un ouvrage sur la femme.
Les associations Dis-Moi, Raise Brave Girls, International Indian Welfare Association (IIWA), entre autres, organisent également régulièrement des formations sur les droits de la femme.
Autres contacts utiles
Dénoncez la violence conjugale. Vous pouvez vous renseigner également au niveau des Family Support Bureaux ou des postes de police. à savoir que vous pouvez aussi contacter la police aux numéros suivants : 148 ou 999, si vous n’avez pas le numéro de téléphone du poste de police le plus proche.
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