- Arrêté, il demeure en détention policière
Les blessures de Valérie (nom d’emprunt) sont invisibles, mais ô combien profondes. Le 9 juillet dernier, elle a vécu le pire entre les mains de son époux, 36 ans. Non content de la battre, de l’humilier et de la séquestrer, il l’a également violée. Et ce, alors que quelques jours plus tôt, elle avait obtenu une ordonnance de protection contre lui. Il a été arrêté après son acte ignoble.
À 31 ans, Valérie est une femme brisée. Maman de deux enfants, elle confie vivre un véritable calvaire auprès de son époux. Ils sont mariés depuis une quinzaine d’années. « En 2021, alors que j’étais enceinte de quatre mois, mon époux m’avait fracturé le bras. J’avais pris un formulaire 58 et j’avais alerté également la police. Toutefois, j’ai retiré ma plainte avec l’espoir qu’il allait changer », confie-t-elle.
Après des années de violence, l’habitante de Chebel explique qu’en mars dernier, son époux a entamé une relation extraconjugale. Du coup, il rentrait au domicile conjugal de manière sporadique, n’y passant que quelques nuits par semaine.
Ce n’est pas pour autant que les coups auraient cessé. Lasse de la situation, Valérie a fait une demande pour un Protection Order, qu’elle a obtenu le 3 juillet pour une période de six mois. Elle espérait que cette mesure légale lui apporterait une certaine tranquillité. Mais le 9 juillet, tout a basculé.
Alors qu’elle se trouvait à Plaza, Rose-Hill, vers 14 h 05, elle a croisé son époux. Ce dernier, visiblement agité, a commencé à s’emporter. Il l’a forcée à monter dans son véhicule, l’abreuvant d’insultes et de menaces. Une fois au domicile conjugal, la violence est montée d’un cran, quand il a déchiré ses vêtements et lui a arraché son téléphone portable, avant de la violer. Pendant trois heures, elle a été séquestrée, insultée, agressée, humiliée...
Le lendemain, le chef inspecteur Rajesh Moorghen et son équipe ont arrêté le suspect à Stanley sous des accusations provisoires de violence conjugale, de séquestration, de viol conjugal, de non-respect de l’ordonnance de protection sous l’article 2 du Protection against Domestic Violence Act. Il a été traduit devant le tribunal de Rose-Hill jeudi et reconduit en cellule, la police ayant objecté à sa remise en liberté sous caution.
Dévastée et vulnérable, Valérie, elle, n’espère qu’une chose : que justice lui soit rendue et que sa vie retrouve un jour un semblant de normalité.
L’article 2 (d) du Protection against Domestic Violence Act criminalise le viol conjugal : « Compelling the spouse or the other person by force or threat to engage in any conduct or act, sexual or otherwise, from which the spouse or the other person has the right to abstain ».
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