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Violence conjugale : Il accuse son épouse d’avoir le Sida puis tente de l’ébouillanter

(Photo d’illustration) C’est au poste de police de Rose-Belle que la plainte de la quadragénaire a été enregistrée le lundi 3 juin 2019.

Une habitante du Sud de 40 ans accuse son époux d’avoir tenté de l’ébouillanter. L’homme, âgé de 41 ans, a pris la fuite lorsque leur fils de 13 ans s’est interposé. Le mari a été placé en état d’arrestation le vendredi 7 juin 2019. 

Meera (prénom modifié), 40 ans, a porté plainte contre son époux le lundi 3 juin. Cette habitante du Sud, qui détient un Protection Order contre son mari, affirme qu’il a tenté de l’ébouillanter après une dispute lors de laquelle il l’a accusée d’avoir le Sida et de lui être infidèle. Après avoir manqué son coup, il lui aurait assené un coup à la tête avec un récipient. L’homme de 41 ans a été placé en état d’arrestation le vendredi 7 juin. Il nie les allégations portées contre lui. 

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 Voilà 18 années depuis que Meera s’est mariée. Elle n’aurait jamais imaginé vivre une telle situation. « Je me suis mariée par amour. Nou ti kontan », dit-elle. De cette union sont nés deux enfants. En janvier 2019, tout a basculé. « L’attitude de mon mari à mon égard a complètement changé. Il a commencé à devenir violent », ajoute Meera. 

Elle qui était autrefois libre dans tout ce qu’elle entreprenait dit s’être sentie tout d’un coup prisonnière. « Linn koumans anpes mwa koz ek dimounn. Li vey mo labiyma. Mo ti santi mwa kontrole », explique la quadragénaire. 

Puis les coups ont commencé à pleuvoir. « Son comportement a détruit notre couple. Je travaille comme femme de ménage. Il m’accuse de lui être infidèle alors que c’est faux », poursuit-elle. Lors d’une des disputes, Meera dit s’être retrouvée avec des bleus au ventre. « En mars, il m’a donné un coup de pied au ventre qui avait laissé des bleus. »  La femme dit n’avoir eu d’autre choix que de réclamer une protection de la Cour. « Je n’en pouvais plus », confie-t-elle. 

« Li ti pas pima dan mo linz »

Dès lors, l’époux évitait de la frapper. Toutefois, peu après, Meera dit avoir constaté quelque chose d’étrange. « Kan mo ti pe met mo bann linz ou souvetman, mo ti santi bann brilir », déclare-t-elle. À chaque fois qu’elle s’habillait, elle ressentait la même sensation. « Monn pran mo linz ek monn pas kot mo labous. Mo labous ti brile. Li ti pas pima dan tou mo linz », soutient-elle. « Je lui en ai parlé, mais il a tout nié. » 

Le 3 juin dernier, son époux est rentré à la maison peu après vers 19 heures. « Il était sous l’influence de l’alcool. Depuis quelque temps déjà, il avait pris pour habitude de me filmer avec son téléphone portable. Il disait surveiller mes moindres faits et gestes. Il m’a filmée ce soir-là. Il a fredonné une chanson en disant que j’avais le sida. Cela m’a agacée. Je lui ai dit d’arrêter », raconte la mère de famille. Il n’en fallait pas plus pour que la situation dégénère. « Linn fer laraz », dit-elle. 

Détentrice du Protection Order, elle croyait que son mari s’abstiendrait de tout geste inconsidéré. «  Monn al dan lakwizinn. Ti ena enn deksi dan ki mo ti pe bwi delo. Monn panse mo misie pou res trankil. Me mo garson finn dir mwa papa pe vini. Mo pann pran li kont », se rappelle-t-elle. 
L’époux serait entré en vitesse dans la cuisine. « Sann kou la linn dir mwa ki mo ena enn lot zom. Linn pran deksi la ek so delo bwi e linn avoy lor mwa. Pa kone ki manyer li pann gagn mwa. Apre linn pran deksi la linn tap lor mo latet », raconte-t-elle. 

Témoin de la scène, le fils de Meera, qui a 13 ans, a tenté de la défendre. « Mon enfant lui a lancé une pierre pour qu’il arrête de me frapper. » Le mari de la quadragénaire a pris la fuite. 

Après cette énième agression, Meera s’est rendue à l’hôpital avant de faire une déposition au poste de police pour « breach of protection order ». Elle affirme que son mari est parti en laissant son cellulaire sur place. « Une femme lui a envoyé des messages. C’était visiblement sa maîtresse », précise la victime.

 

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