Violence basée sur le genre : Business Mauritius lance un «toolkit» pour un environnement de travail sécurisé

ECHO (Elimination of Conflict and Harassment at the Office) est une initiative de Business Mauritius. Ce toolkit a été développé en collaboration avec United Nations Population Fund (UNFPA). Le lancement de ce guide pour un lieu de travail sûr et sécurisé a eu lieu ce vendredi 30 mai à la House of Digital Art, rue Edith Cavell, à Port-Louis. Ce, en présence de plusieurs invités.

Reza Uteem, ministre du Travail et des Relations industrielles, ainsi qu'Arianne Navarre-Marie, ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, ont assisté à cet événement.

Selon Dhiruj Ramluggun, Head of Social Capital chez Business Mauritius, ECHO encourage les entreprises à prendre des mesures concrètes contre la violence basée sur le genre (VBG). Le programme comprend notamment une feuille de route et un kit de formation destiné aux milieux professionnels.

Cette initiative fait suite à une étude menée en 2022 par Business Mauritius et l’Agence Française de Développement (AFD) sur les questions de genre dans le secteur privé. « L’étude souligne, entre autres, que la VBG représente un frein majeur, bien que souvent négligé, à l’équité et à l’inclusion en entreprise », a expliqué Dhiruj Ramluggun.

Le ministre Reza Uteem a salué cette démarche. Il a qualifié le guide de « prise de conscience et appel à l’action ». Il a lancé un appel aux entreprises à « jouer le jeu », tout en soulignant que les femmes comme les hommes peuvent souffrir en silence sur leur lieu de travail. « Mon ministère compte plusieurs cas de travailleurs qui se plaignent de torture mentale, de violences physiques et souvent émotionnelles. Il est temps de dire stop. Tout le monde mérite de travailler dans de meilleures conditions », a-t-il indiqué.

La psychosociologue Mélanie Vigier de Latour-Bérenger a rappelé que la violence peut être physique, morale, émotionnelle ou sexuelle. « Il faut garantir que les victimes soient en sécurité et que des mesures soient prises contre les auteurs de ces actes », a-t-elle insisté.

Images : Waren Marie