Violemment agressée lors d’une tentative de vol - Quinsy : «J’ai vu la mort en face»

Elle l’a échappé belle. Quinsy, une marchande ambulante âgée de 37 ans, est toujours sous le choc à la suite de la violente agression dont elle a été victime, le lundi 11 septembre à la NHDC de Camp-Levieux. Une agression qui lui a coûté le petit doigt. Mais cela aurait pu être pire. « J’ai vu la mort en face… » confie-t-elle.

Quinsy raconte que depuis 2016, elle se consacre à la fabrication et à la confection de bougies artisanales. Profitant du pèlerinage au caveau du Bienheureux Père Laval, la semaine dernière, elle s’est rendue à Sainte-Croix, durant le week-end et lundi, pour vendre ses bougies.

Lundi soir, après une longue journée de travail, elle a décidé de rendre visite à sa mère et lui remettre un peu d’argent. Celle-ci habite le bloc d’appartements Begonia de la NHDC de Camp-Levieux. Il était alors vers 21 h 30.

Cependant, sa mère n’était pas chez elle à ce moment-là. C’est alors qu’un homme qu’elle connaît sous le nom de Soldat, qui habite le même bloc, est apparu. Il a engagé la conversation avec Quinsy et lui a demandé une cigarette. Lorsqu’elle a ouvert son sac, il a aperçu une importante somme d’argent qu’il a tenté de voler. Au total, il y avait Rs 12 000, affirme la trentenaire.

« Li koz avek mwa e li dir mwa donn li enn sigaret. Kan mo ouver mo sakos, li trouv plin kas ladan e li finn ris mwa e pous mwa andan so lapartman », raconte Quinsy. Selon elle, le dénommé Soldat a verrouillé la porte de l’appartement et a tenté de lui arracher son sac. Alors qu’elle tentait désespérément de se débattre, l’homme l’a violemment frappée à plusieurs reprises. 

Au moment des faits, s’indigne Quinsy, l’épouse de Soldat était présente sur place, tout comme d’autres personnes, qui ont assisté à l’agression sans intervenir. Entre-temps, malgré les coups violents qu’elle recevait, la trentenaire a tenu bon pour défendre son bien.

Face à la résistance qu’elle lui opposait, Soldat a fini par demander à son épouse de lui apporter un sabre. « Li dir so fam ‘amen mo sab’, li finn amene e donn Soldat. apre madam-la rant dan so lasam li gete », relate Quinsy. Soldat l’a attaquée avec le sabre, lui infligeant des blessures sur tout le corps, et en particulier à la main gauche, lui sectionnant le petit doigt. Saignant abondamment, Quinsy a, malgré, tout tenté de sauvegarder son argent, mais en vain. 

Ce n’est que grâce à l’intervention du frère de Soldat que Quinsy a eu la vie sauve. Lorsqu’elle a enfin pu quitter les lieux, elle s’est immédiatement rendue au poste de police de Camp-Levieux, où elle a été prise en charge par la police et transportée à l’hôpital PMOC pour des soins médicaux d’urgence.

Les blessures qu’elle a subies ont nécessité une intervention chirurgicale et des points de suture. Quinsy a perdu son petit doigt droit et a été blessée au dos et à la main droite lors de cette attaque brutale.

Aux premières heures du mardi 12 septembre, alors qu’elle se trouvait toujours à l’hôpital, la police a enregistré sa plainte. À 5 h 30, une opération a été lancée par la Criminal Investigation Division de Camp-Levieux. Celle-ci a conduit à l’arrestation de Louis Josue Dulan Pouronne, alias Soldat, un maçon âgé de 29 ans. Il est actuellement en détention, ayant admis sa culpabilité dans cette affaire de vol avec violence armée.

Ce n’est que le jeudi 14 septembre que Quinsy a pu se rendre au poste de police de Camp-Levieux pour poursuivre sa déposition. Elle a révélé que son sac contenait environ Rs 12 000, fruit de son dur labeur, ainsi que son téléphone portable, lequel a également été volé lors de l’attaque.

Quinsy ne considère pas cette affaire comme un simple vol avec violence, mais une tentative de meurtre à son encontre. Elle redoute que son agresseur ne soit bientôt libéré sous caution, la mettant ainsi en danger, ainsi que d’autres personnes. Elle espère que justice sera rendue.