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Violemment agressée lors d’un vol chez elle - Devi, 79 ans : «Demin zot pa pou per pou touy mwa»

Devi dit vivre dans l’insécurité et la peur.
  • Les suspects sont deux mineurs

«Zot finn bat mwa koumsa… demin zot pa pou per pou touy mwa. » Devi (prénom d’emprunt), 79 ans, vit dans une profonde peur. Le jour de la fête Eid, le jeudi 3 avril dernier, elle a été violemment agressée à coups de bâton par deux jeunes venus commettre un vol chez elle. Elle déplore qu’ils soient toujours en liberté à ce jour, bien qu’elle ait porté plainte. « Mo pa kone ki lapolis fer », déplore-t-elle.

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Ces agresseurs, avance la septuagénaire, sont certes mineurs. Mais, précise-t-elle, « zot bien violan e pena respe anver gran dimounn ». Et d’ajouter : « Mo ankor trouv zot marse devan kot mwa e zot get mwa traver. »

Pour Le Dimanche/L’Hebdo, Devi explique qu’elle a vécu pendant 16 ans en Italie, avant de revenir à Maurice s’installer au Ward 4, à Port-Louis, où elle vit seule. De son séjour en Italie, elle a conservé des objets de valeur, ainsi que des biens appartenant à ses enfants et petits-enfants, dans une chambre où son fils gardait ses affaires. Elle précise qu’elle ne garde pas beaucoup d’argent liquide chez elle, mais qu’elle avait une somme donnée par son fils.

Il y a quelque temps, raconte-t-elle, elle a demandé de l’aide à un homme pour effectuer quelques travaux de tuyautage chez elle. Les réparations ont été faites et l’homme a également aidé avec d’autres tâches telles que changer des ampoules et vernir une porte. Appréciant la qualité de son travail, Devi a souhaité lui demander d’effectuer d’autres travaux. Mais lorsqu’elle est allée chez lui, il n’était pas disponible. Un autre jeune s’est alors proposé de faire le travail avec un ami à lui. Si, au début, Devi était méfiante, elle a fini par leur faire confiance.

Cependant, lors des travaux, elle a remarqué la disparition de certains de ses effets, notamment un collier en or et de l’argent. Soupçonnant les deux jeunes, elle en a informé la police. Ils lui ont restitué certains des objets volés, mais depuis, raconte-t-elle, ils la surveillaient de loin, ce qui a suscité chez elle de la peur. 

Le 3 avril dernier, après la prière, elle est rentrée chez elle. Comme il faisait chaud, elle a ouvert les fenêtres et les portes. Or, les deux jeunes étaient déjà chez elle, en train de voler. Ils l’ont attaquée et forcée à se taire. Ils l’ont frappée à la tête avec un bâton en bois, la blessant au visage et à l’arrière de la tête. Ils l’ont forcée à leur donner la clé pour ouvrir les armoires où se trouvaient des objets de valeur. Ils ont volé des biens d’une valeur de plus de Rs 45 000, selon ses déclarations à la police, qu’ils ont emportés dans deux gros sacs.

Blessée au visage, elle est parvenue avec difficulté à contacter sa famille, puis la police, avant d’être emmenée à l’hôpital pour des soins. Par la suite, elle est partie chez sa famille. Aujourd’hui encore, plus d’un mois après l’agression dont elle a été victime, Devi en garde les séquelles et vit dans l’angoisse et l’insécurité. La septuagénaire souhaite tout simplement retrouver une tranquillité d’esprit. Elle en appelle à la police d’intervenir rapidement.

Une décision du DPP attendue

Quelques jours après la plainte de Devi, la Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud a procédé à l’arrestation de deux mineurs résidant à Tranquebar. Ils sont passés aux aveux. Vu qu’ils sont mineurs, ils ont été traduits en cour sous une accusation de vol avec violence et ont été libérés sur parole en attendant une décision du Directeur des poursuites publiques (DPP), apprend-on. 

 

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