Rita Venkatasawmy se dit révoltée par le temps que prennent les enquêtes policières sur les viols allégués rapportés par les mineurs. Elle a écrit au commissaire de police à cet effet.
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C’est sur les ondes de Radio Plus, le mercredi 23 février, qu’elle a exprimé sa révolte. Rita Venkatasawmy, Ombusperson for Children, réagissait à la suite de l’appel d’une famille suisse dont la fille allègue avoir été violée à Maurice à l’âge de 11 ans.
Cette adolescente lui a envoyé une lettre pour lui exprimer son désarroi, expliquant qu’elle attend depuis de nombreuses années que son présumé agresseur soit traduit en justice. L’adolescente et ses parents ont par la suite rencontré Rita Venkatasawmy la semaine dernière.
Dans une lettre qu’elle a envoyée au commissaire de police Mario Nobin, l’Ombudsperson demande à la police de réagir et d’enquêter au plus vite dans des cas de viols rapportés par les mineurs. Elle s’explique: « C’est scandaleux de devoir attendre aussi longtemps pour l’aboutissement d’une enquête policière. Non seulement l’enfant fait face à des troubles psychologiques, mais plus l’enquête traîne, plus l’enfant oublie ce qui s’est passé. Il faudrait trouver un moyen de travailler au plus vite afin de mieux protéger ces enfants. »
L’Ombudsperson a indiqué qu’elle suivrait cette affaire de très près.
Pas de réponse
Nous faisions état de cette affaire dans notre édition du Défi Plus du samedi 12 février. Les parents de la Suissesse avaient lancé un vibrant appel aux autorités mauriciennes afin d’obtenir justice. Après avoir fait plusieurs tentatives de suicide et des fugues, leur fille leur a révélé qu’elle aurait été violée par le cousin de sa mère, lors de leurs vacances à Maurice en 2010.
La police de Canton du Valais– où habite la famille en Suisse – s’était saisie de cette affaire et avait envoyé un dossier aux autorités mauriciennes à travers l’ambassade suisse qui se trouve en Afrique du Sud. Malgré les nombreux rappels de l’ambassade, il semblerait qu’il n’y ait pas eu de réponse de la part des autorités locales. Ce qui a incité les parents et l’adolescente à venir consigner une déposition à Maurice en décembre dernier.
Toutefois, intervenant dans le cadre de l’émission Xplik ou K le 23 février, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office a affirmé que l’enquête venait d’être bouclée : « Nous confirmons que nous avons déjà transmis le dossier au Directeur des poursuites publiques. »
Nous apprenons également que le présumé agresseur, J.B., a été arrêté. Il est en ce moment en liberté conditionnelle après avoir fourni une caution de Rs 5 000.
Quant à la famille, elle rentre en Suisse ce mardi. Soulagés, l’adolescente et ses parents espèrent qu’ils auront désormais des nouvelles des autorités mauriciennes.
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