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Viol et meurtre de Kathalea, 7 ans - Kinsley Gaspard, le père : «Monn gagn enn presantiman kitsoz pou arive»

Alan Kinsley Gaspard ne peut enlever les derniers souvenirs de sa fille de sa mémoire.

Il vit l’horreur et le moment le plus dur de sa vie. Kinsley Alan Gaspard, le père de Kathalea, 7 ans, violée et tuée par Jean-Alan Ramborough, dans la nuit du vendredi 29 novembre, est accablé. Six jours après les funérailles de sa fille, il ne veut toujours pas croire que celle était son ange, sa princesse, sa joie de vivre, ait pu subir un acte d’une atrocité impensable, à seulement 7 ans.

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Le corps de la petite Kathalea Gaspard a été découvert dans un terrain boisé vers 5 heures samedi matin 30 novembre. L’enfant, qui passait des vacances chez sa grand-mère à Cassis, avait disparu la veille. La police a déjà obtenu les aveux de Jean-Alan Ramborough, l’ex-compagnon d’une des tantes de la petite. Il a raconté avoir abusé sexuellement de l’enfant vendredi soir. Il a ensuite abandonné son corps sur un terrain en friche à Bain-des-Dames, Cassis. Pour ce père, rien ne sera plus jamais pareil. Il ne cesse de pleurer la disparition de sa fille.

Kinsley Alan Gaspard revient sur ses derniers instants avec Kathalea, quelques heures avant le drame. Vendredi 29 novembre, dans l’après-midi, après le travail, Kinsley est parti chez sa mère, à Cassis, où Kathalea passait ses vacances. Il voulait être aux côtés de la petite, ainsi que de ses autres enfants, pour leur témoigner son affection. « Nou ti pe zwe inpe ar bann zanfan. Kathalea ti dir mwa al aste sorbe pou li. » À ce moment, plusieurs proches étaient avec les enfants, dont la grand-mère, les cousins et cousines de Kathalea, ainsi que son petit frère.

Kinsley Alan Gaspard raconte que les enfants, en vacances, voulaient faire des petites balades à moto. « Monn fer zot fer enn ti letour kartie ». Kathalea était la dernière à avoir fait un tour à moto. Après ces moments, il confie avoir acheté une glace pour chaque enfant et avoir joué avec eux. Il est ensuite reparti, sans se douter que c’était la dernière fois qu’il voyait sa fille. « Dimounn kapav pa krwar mwa, me mo ti pe santi enn kitsoz kan mo ti pe kit li sa zour-la… Mo tifi pa ti pe le mo kit li la vey. Monn gagn enn presantiman kitsoz pu arive ». Un peu plus tard dans la soirée, Kinsley Alan Gaspard est informé de la disparition de la petite. « Apenn monn ale, mo revini, zot dir mwa zot pa pe trouv Kathalea… »

Cauchemar

Le cauchemar débute alors pour les proches. Les recherches commencent, et tous se mobilisent pour retrouver Kathalea. « Mo ti pe panse kiken inn amenn li tabazi. » Mais le quartier est passé au peigne fin, en vain. Personne ne sait où se trouve la petite.

Les recherches s’intensifient pour retrouver Kathalea. Voisins et proches s’y mettent. « Enn vwazin dir nou so kamera tegn », lâche Kinsley Alan Gaspard. Il raconte avoir sollicité ce dernier après avoir vu des caméras devant sa maison. Les proches se sont entre-temps tournés vers la police.  Les policiers ont visionné les images des caméras Safe City. « Mo mama inn trouv mo tifi sa ler-la, li pann rekonet ki sa misie kinn pran mo tifi-la se Jean Alan Ramborough sa. » Il est convoqué au poste de police et parvient immédiatement à identifier le suspect. « Kouma monn gete monn fini kone limem », dit le papa.

Kinsley Alan Gaspard s’est rué au domicile du suspect à La Butte. « Monn galoupe monn al rod li. Monn rod dan so lakaz me li pa ti la. » Grâce aux autres images, il s’est dirigé vers les régions boisées non loin du cimetière de Cassis. « Nounn al rod lor montagn, dan simitier partou… », dit-il.

Durant les battues, Kinsley Alan Gaspard et ses proches ont parcouru les lieux où le corps de Kathalea avait été abandonné. « Nounn pass kot lekor mo tifi plizir fwa, me ti fini fer nwar, nou pann trouv li ». Aussi, son bourreau « inn kouver li ar lalyann. Kar er di matin ki lapolis inn gagn Jean Alan, lerla linn amenn nou lor plas-la », lâche le papa. C’est l’horreur. Le corps sans vie de Kathalea est retrouvé. 

Selon le père, après avoir vu Jean-Alan prenant la direction d’un pont du quartier, il a compris que le pire n’était pas à écarter. « Sa ler-la kan pe trouv li lor kamera ek mo tifi pe al anba pon, fini trouve li ena move lintansion mem, e ki kitsoz pa korek », ajoute-t-il.

La petite Kathalea avait deux sœurs et un frère. Elle était la deuxième de cette fratrie de quatre. Selon Kinsley Alan Gaspard, Kathalea était très joviale qui apportait joie et gaieté partout où elle passait. Il salue l’apport et le soutien de tous durant cette pénible épreuve pour sa famille et lui. 

Le papa remercie également tous les policiers et les médias pour le travail abattu dans cette affaire, ainsi qu’à tous les Mauriciens qui ont témoigné leurs sympathies après le drame.
 

 

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