Vinoda Bungaroo, 65 ans : la douleur d’une mère

Vinoda, 65 ans, la maman de Mitra Bungaroo, est anéantie. Le destin lui a arraché sa fille cadette. Celle-ci vivait avec elle. Dans la demeure familiale à la rue Capucines, Batimarais, tout lui rappelle sa fille bien-aimée. « Ou grandi ou zanfan… apre li mor koumsa », soupire-t-elle au bord des larmes. 

Pour elle également, plusieurs questions restent en suspens après cette disparition tragique. Sa fille, qui exerçait comme infirmière, n’a, à aucun moment, laissé transparaître qu’elle pouvait avoir des soucis. Le matin du drame, elle s’était réveillée comme à son habitude et s’était rendue au travail après le départ de sa mère.

Daisy, la tante de la jeune femme, qui est actuellement en vacances à Maurice, est tout aussi dévastée par le décès de cette dernière. « Inn gagn 16 an so papa inn desede. Li ti res ek so mama. Elle avait 34 ans et toute la vie devant elle… », lâche la tante. 

Au cours de ces derniers mois, Mitra, aussi appelée Padminee, avait enchaîné les heures de services. « Avan li pa ti fasil pou li adapte, me apre linn kontan so travay. Avek kovid, linn travay dir. Ena fwa, kan li trouv bann vie dimoun malad, kan li vinn lakaz, li plore », relate Vinoda. Une semaine après le drame, cette mère éplorée cherche également à avoir des éclaircissements sur les circonstances entourant le décès tragique de sa fille et de son ami.