Vimen Sabapati : l’ascension fulgurante d’un marchand de roti

Vimen Sabapati est domicilié à La Caverne, à Vacoas. Il a débuté sa carrière de gros-bras aux côtés des membres d’un groupe socioculturel très actif sur le plan politique. Par la suite, avec un élément de la garde rapprochée de l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, il a créé une entreprise spécialisée dans la sécurité des VIP. Plus récemment, il a ouvert un e-shop dans sa localité, ainsi qu’une salle de sport. Il s’est aussi présenté comme un travailleur social, en organisant avec l’Adsu une activité ayant pour thème la lutte contre la drogue. 

Cet ancien marchand de roti à motocyclette est devenu, en seulement quelques années, un homme dont les signes extérieurs de richesse font sourciller. Auparavant locataire d’une maison modeste à Vacoas, il est aujourd’hui propriétaire d’une vaste demeure dans le quartier de La Caverne. Son goût du luxe s’affiche aussi à travers ses tenues vestimentaires et surtout les voitures de grosse cylindrée qu’il conduit. « Li ti abitie roul 4x4 Toyota lontan. Enn sel kout inn koumans trouv li roul Range Rover ek Raptor », nous dit-on. 

Ces dernières années, Vimen Sabapati s’est illustré dans le domaine du muay-thaï, après avoir suivi une formation en Thaïlande. Il est un des pionniers de cette discipline à Maurice, étant à l’origine de la création d’une fédération nationale. Son nom figure sur le site officiel de l’Organisation mondiale de muay-thaï en tant que représentant mauricien. 

Dans le même temps, ses liens avec le milieu politique deviennent flagrants. Il est souvent aperçu aux côtés de Navin Ramgoolam, leader du Parti travailliste. Ce dernier a cependant déclaré à la presse, jeudi, que Vimen Sabapati avait pris ses distances depuis six mois. Sauf que le 1er mai 2023, il était présent à l’occasion d’un dépôt de gerbes au square Guy-Rozemont, même s’il ne faisait pas partie des personnes chargées de la sécurité de Navin Ramgoolam. 

Vimen Sabapati est connu des services de police depuis 2017. Il est fiché pour une affaire d’agression dans un concert au stade Anjalay. Quatre autres gros-bras avaient été interpellés avec lui. Lors de son passage en cellule, selon des informations non vérifiées circulant sur les réseaux sociaux, il aurait eu le privilège de bénéficier d’un téléphone cellulaire.