Certains produits locaux, comme le miel, peuvent facilement rivaliser avec ceux qui sont importés. L’apiculteur Vimal Hurry en connaît un rayon sur ce produit. Âgé de trente ans, cet habitant de Bramsthan et sa famille possèdent des centaines de ruches éparpillées à travers l’île.
De Rivière-Noire à Roches-Noires en passant par Flic-en-Flac et Bras-d’Eau, les visites des ruches occupent son quotidien. Il doit sans cesse s’assurer de la bonne santé des abeilles et de leur développement. Son oncle s’occupe de la santé de chaque reine d’une ruche. Si elle ne va pas bien ou si elle est blessée, Vimal la remplace par une nouvelle venue.
« En ces temps de grosses pluies, nous veillons à ce que les ruches soient bien aérées et protégées des violentes rafales et de la pluie. Certaines fois, il arrive que les pluies abondantes abîment nos ruches. Alors, il faut faire le nécessaire pour bien les stabiliser », explique-il.
Ancien chauffeur, Vimal Hurry s’est pris de passion pour les abeilles il y a quatre ans. « Les ruches, le miel et les abeilles, c’est toute l’histoire de la famille. Nous avons toujours côtoyé les abeilles et on en prend soin avec toute la délicatesse nécessaire », dit-il.
L’apiculteur estime qu’il faut bien s’informer régulièrement sur les maladies, les produits et les prédateurs des abeilles afin de mieux protéger les colonies. Dans un passé pas si lointain, les ruches étaient parasitées par des coccinelles et des milliers d’abeilles avaient été tuées.
Surveillance sans relâche
« À cause de ces coccinelles, le nombre de ruches actives est passé à 100 alors qu’on en avait 400 ou 500. Heureusement, on a pu remédier à la situation et aujourd’hui, on a retrouvé le nombre initial de ruches. Mais on veille au grain. C’est une surveillance sans relâche », dit l’apiculteur.
Avec son oncle, Vimal aide au développement des colonies tout en surveillant les pontes, en réparant les ruches et en guettant les floraisons, entre autres. Il explique que l’abondance des fleurs à proximité des ruches est essentielle au goût du miel.
Par exemple, les baies roses donnent au miel un parfum délicat. Il explique aussi que les fleurs de letchis apportent un goût savoureux au miel. D’ailleurs, il suffit seulement deux semaines pour que le miel soit cristallisé alors que pour les autres fleurs, cette transformation peut prendre jusqu’à trois mois
L’apiculteur procède à la récolte du miel deux fois par an, en décembre et en avril. Les rayons sont acheminés à Bramsthan pour l’extraction. La grosse partie de la production est livrée aux grossistes et aux distributeurs. Ils sont libres d’apposer leurs marques, du moment qu’ils attestent que le miel est local.
Du stock qui reste, Vimal Hurry en vend à des particuliers et depuis quelque temps, il propose de 400 à 700 grammes, voire un kilo à des particuliers à travers Facebook. La bouteille de 750 grammes est proposée à Rs 500.
« La qualité de notre miel est hors pair. Un client fidèle m’a confié qu’il a essayé de faire la comparaison avec un miel importé d’Australie, il ne l’a pas trouvé à la hauteur. Pour lui et pour plein d’autres clients, notre miel est meilleur. Nous n’avons aucun souci à nous faire », déclare-t-il.
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