Villages d’harmonie, mais pas sans difficultés

Il y a des villages dans la circonscription n° 10 (Montagne-Blanche/Grande-Rivière-Sud-Est) où le principe de vivre-ensemble est mis en pratique. Toutefois, tout n’est pas rose dans cette partie de l’île. De nombreux habitants font face à des difficultés liées à la fourniture en eau et à la hausse du coût de la vie.

Les villages de Médine-Camp-de-Masque, Camp-de-Masque, Camp-de-Masque-Pavé, Melrose, Montagne-Blanche, Sébastopol, Olivia, Clémencia, Bel-Air-Rivière-Sèche, Grande-Rivière-Sud-Est, Bramsthan, Ecroignard et Trou-d’Eau-Douce composent la circonscription n° 10.

Les habitants des villages de cette circonscription les décrivent comme étant paisibles. Pour Sophie Lambeau, 50 ans, de Bel-Air-Rivière-Sèche, la vie est meilleure désormais. « Nous ne pouvons pas dire qu’il n’y a pas eu du progrès à Bel-Air-Rivière-Sèche. Nous avons la “Mediclinic’. Il y a également le nouveau marché. Bel-Air est un village très animé et qui dispose de nombreuses facilités. Nous vivons en communauté. Il n’y a pas de discrimination par rapport à la religion ou la couleur de peau. Il y a un problème d’eau, mais nous avons une citerne et il n’y a pas vraiment de soucis tant qu’elle se remplit », précise-t-elle.

Il y a toutefois des difficultés, selon certains habitants. « Le village de Montagne-Blanche est très animé en ce moment avec les élections. Avec l’inflation, les prix sont en hausse. Il faut travailler dur pour parvenir à joindre les deux bouts. Aujourd’hui, il y a davantage de dépenses. Avec la technologie, la vie est plus facile pour certaines tâches, mais elle est aussi plus coûteuse », explique Vinay Teepoo, 52 ans, qui habite à Montagne-Blanche.

La situation n’est pas favorable pour encourager aux jeunes à se lancer dans le commerce, précise, pour sa part, Lamhesh Jhungut, 26 ans. « Nous payons un permis et les frais de location du bâtiment. Cependant, les marchands ambulants ne paient rien et viennent vendre la même chose juste à côté. Ce qui affecte directement les commerces. Les prix sont en hausse et nos ventes en baisse. Ce n’est pas une situation qui incite les jeunes à lancer un business », avance-t-il.

Bakar J., 60 ans, un habitant de Trou-d’Eau-Douce, partage cet avis. « Avec le salaire minimum, il devient impossible de travailler. Tous les coûts sont en hausse, mais il n’y a pas de hausse dans la vente. De plus, des personnes vendent des articles sur les réseaux sociaux et la situation devient plus difficile pour nous. Dans un village, opérer un commerce n’est pas comme en ville. Le marché est beaucoup plus petit. Il est pratiquement impossible de travailler dans ces conditions », fait-il observer.