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Vijay Makhan : «Je ne vois pas Israël appliquer ce jugement» 

Vijay Makhan, ancien Secrétaire des Affaires étrangères de Maurice, affirme que l'Afrique du Sud « a très bien présenté son cas devant la Cour internationale de Justice ». Cependant, il note que « beaucoup de pays ne l'ont pas soutenu ». Selon lui, « ce n'est pas une question d'Israël ou de Palestine, mais une question de droits humains. Je ne dis pas que ce que le Hamas a fait est bien, mais la riposte est exagérée ». 

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Toutefois, dit-il, « je ne vois pas Israël appliquer ce jugement. Le monde est tel que l'on essaie encore de faire malheureusement croire que ‘might is right’. Israël agit impunément car elle sait qu'elle bénéficie du soutien des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne ». 

Pour Vijay Makhan, « on voit à travers les réactions que nous vivons dans un monde hypocrite, animé par des doubles standards. Les normes du droit international sont observées lorsqu'elles bénéficient à l'Occident. On arbore fièrement les étendards quand cela joue en faveur de cette partie du monde, mais on les néglige quand la situation est défavorable. Je pense notamment à David Cameron concernant le retour de la souveraineté sur les Chagos à Maurice ». 

Il fait ici référence à l’ancien Premier ministre britannique, devenu Secrétaire d’État aux Affaires étrangères en novembre et à l'origine d'un revirement du gouvernement britannique sur la question chagossienne. Malgré une décision de la CIJ suivie d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies en mai 2019, ordonnant que le Royaume-Uni rétrocède l’archipel à Maurice, et le début des négociations fin 2022 entre le gouvernement britannique et Maurice, David Cameron a opposé son veto à cette démarche. 

Vijay Makhan est pessimiste quant à la perspective qu'Israël fournisse des vivres aux Palestiniens et reconstruise des hôpitaux à la suite du jugement de vendredi. Peu importe la décision rendue, il doute qu'Israël la respecte. Il appelle le monde « à ouvrir les yeux sur la réalité de la situation et estime que les pays doivent assumer leurs responsabilités, en exerçant notamment une pression pour mettre fin à la vente d'armes et imposer des sanctions ». Il souligne que « c'est un peuple qui est en train d'être anéanti et qu'on pousse, métaphoriquement, vers la mer ». 

 

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