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Vieille ferraille : la présence d’étrangers sur le marché soulève des protestations

Samlo ne serait pas la seule fonderie qui opère à Maurice. Mahen Gowressoo l’a affirmé dans un affidavit la semaine dernière.

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Une source au ministère du Commerce vient confirmer ces affirmations, alors que l’association des exportateurs met la pression pour que le gouvernement lève l’interdiction sur l’exportation de vieille ferraille.

Dans son affidavit, Mahen Gowressoo explique que le rapport publié en décembre 2016 par la Competition Commission of Mauritius (CCM) cite sa compagnie, Samlo, comme étant en situation de monopole. Pour le directeur de la fonderie, tel n’est pas le cas, car il souligne qu’il y a d’autres fonderies qui opèrent à Maurice.

Interrogé, un ancien exportateur soutient que des investisseurs étrangers tentent de mettre sur pied des fonderies à Maurice alors que c’est interdit par la loi. Selon lui, ces investisseurs ont utilisé une astuce : « Ils utilisent des Mauriciens comme prête-noms. Nous, les opérateurs mauriciens, nous n’avons plus de travail dans la vieille ferraille alors que des étrangers viennent piller le marché. »

« Rien d’illégal »

Une source au sein du ministère du Commerce confirme que trois fonderies vont débuter leurs opérations. Elle précise toutefois qu’il n’y a rien d’illégal et que tout a été fait dans les règles. Aux yeux de la loi, certaines fonderies sont enregistrées par des Mauriciens ayant pour associés des étrangers.

Au ministère de l’Environnement, une source autorisée fait ressortir qu’il n’y a pas d’Environmental Impact Assessment pour les fonderies. Pour l’ancien exportateur que nous avons interrogé, c’est l’interdiction d’exporter la vieille ferraille qui est la cause de ce désordre. Le ministère du Commerce donnera son point de vue sur cette affaire lors de son audition en Cour de justice à la suite d’une plainte déposée par l’association des exportateurs.

 L’avocat des exportateurs, Shakeel Mohamed, affirme que le nombre de fonderies n’est pas un souci. Il explique que le problème réside dans le système par lequel les différentes parties décideront du prix de la vieille ferraille. Les fonderies devront décider du prix avec les collecteurs et anciens exportateurs sans qu’il n’y ait un médiateur.

« Les exportateurs seront obligés de vendre la vieille ferraille aux fonderies et ces dernières seront en position de décider du prix », souligne Shakeel Mohamed. Pour éviter tout cafouillage, l’homme de loi demandera en Cour, lors de la prochaine comparution, que le gouvernement applique les recommandations du CCM.

 

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