Vidéos de tortures : Valayden affirme avoir alerté l’ancien commissaire de police depuis 2020

Donnant la réplique au Premier ministre, l’avocat Rama Valayden dit avoir sollicité l’ancien commissaire de police, Khemraj Servansing, en décembre 2020. Paticulièrement pour lui remettre une clé USB contenant les images de torture. C’était lors d’un point de presse à son bureau à Port-Louis, ce vendredi après-midi. Il a également brandi d’autres images de torture et a réclamé un « face à face » avec le Premier ministre. Rama Valayden explique que le 29 décembre 2020, les avocats dits ‘Avengers’ sont allés à la rencontre du commissaire de police Khemraj Servansing pour discuter de ce problème de torture. 

« J’avais insisté que toute l’équipe soit présente.  Lors de cette rencontre, j’avais affirmé que nous étions en présence d’informations concernant des cas de torture. Le commissaire de police de l’époque nous avait fait comprendre qu’il voulait sortir par la grande porte. En aparté, je lui avais remis une clé USB contenant des images dégradantes pour le pays », précise-t-il. Ce dernier dit avoir agi « dans un cadre plus que professionnel ». Car le code d’éthique des avocats stipule qu’ils doivent absolument remettre les informations sensibles qu’ils détiennent  aux autorités. « Ena dimoune ti capave mort ladan ek enkor capave mort », ajoute-t-il.  

Au lendemain, soit le 30 décembre, Rama Valayden s’était rendu aux Casernes centrales afin de remettre la clé USB à l’inspecteur Shiva Coothen. « Le 14 janvier 2021, la police était venue me voir à mon bureau en réclamant des explications sur ma source. Chose que j’avais refusé », soutient-il. Selon lui, une ‘Occurrence Book entry’ avait été enregistrée par trois officiers du CID.

L’OB entry, selon l’avocat se li comme suit: « CID went to the office of Mr. Rama Valayden and asked him for the sources of his information which he is declined to give. Thus Mr. Valayden gave us additional information about the photos and the dvd ». 

Rama Valayden demande, dans la foulée, un face à face avec le Premier ministre en promettant « d’autres révélations ». Par ailleurs, lors de ce point de presse, il a encore une fois allégué qu’il y aurait « un deuxième escadron de la mort, mais cette fois-ci impliquant certains policiers, dans le pays ». Il a évoqué  le cadavre calciné retrouvé sur le chantier de Jin Fei, il y a quelques années. « Lekor brile, linz ek parasol intak », fait ressortir Rama Valayden. L’homme de loi a ensuite dressé un  parallèle avec la découverte macabre de Soopramanien Kistnen en 2020.