Victoria Urban Terminal : 200 marchands ambulants manquent à l’appel à la date butoir pour les enregistrements

Sur les 1 000 étals mis à la disposition des marchands ambulants au Victoria Urban Terminal, environ 800 ont trouvé preneurs. Les 200 étals restants seront réalloués, selon la mairie de Port-Louis. 

Les marchands ambulants à qui un étal avait été alloué à l’issue d’un exercice de tirage au sort avaient jusqu’à hier, mercredi 15 juin, pour compléter les procédures d’enregistrement. Au final, quelque 200 marchands ambulants ne se sont pas manifestés, à en croire le lord-maire, Mahfouz Cadersaib. « Par deux occasions, nous avons étendu la date butoir. La mairie ne compte pas accorder une autre extension », fait-il ressortir. 

Qu’adviendra-t-il des étals restés vacants ? À cette question, Mahfouz Cadersaib indique qu’une décision devra être prise au niveau du conseil de la mairie. « Nous n’aurons d’autre choix que de procéder à une réallocation des étals, dont les modalités restent à définir », ajoute-t-il. Il fait comprendre qu’avec un loyer de Rs 3,5 millions à payer  au Victoria Station Ltd chaque mois, la mairie ne peut se permettre de laisser des étals vacants. S’agissant de la centaine des marchands ambulants restants, le lord-maire indique que leurs cas sont « pending ». « Il y a ces couples dont le conjoint avait fait une demande pour un étal, mais qui, entretemps, est décédé. Ces cas nécessitent des procédures de transfert. Il y a aussi des marchands qui n’étaient pas au pays, entre autres », dit-il.  La démolition des structures métalliques qui abritaient jusqu’ici les marchands ambulants sur différents sites est prévue cette semaine. Mahfouz Cadersaib prévient qu’aucun marchand ambulant ne sera toléré dans les rues de Port-Louis. « Nou pa pou les personn kontinie travay lor semin », fait-il ressortir.

Hyder Ryman, président de la Street Vendors Association, pour sa part, a mis en avant la situation financière « précaire » des marchands ambulants pour expliquer le désistement de plus d’une centaine d’entre eux. « Ena ki pena manze dan lakaz ek pe travay 100-200 roupi par zour. Sirtou dan kontex aktiel, li pa pou fasil pou zot trouv Rs 4 000 lafin di mwa pou peye », soutient-il.