Victoire de Donald Trump : entre attente et surprise

Les politiques mauriciens commentent l’élection du Républicain Donald Trump à la présidence des États-Unis. Si le député mauve Reza Uteem soutient qu’il faudra attendre avant de le juger, Navin Ramgoolam est, lui, d’avis que cette joute électorale rappelle celle de 2014 à Maurice.

SAJ a « hâte de travailler étroitement » avec lui

Le Premier ministre sir Anerood Jugnauth a félicité le nouveau président des États-Unis mercredi après-midi. « Cela me fait grand plaisir de transmettre, au nom du gouvernement et du peuple de la République de Maurice et en mon nom propre, nos plus sincères félicitations », a écrit le chef du gouvernement dans une correspondance qu’il a fait parvenir au nouvel homme fort américain.

Il précise qu’au fil des ans, Maurice et les États-Unis ont partagé une relation proche et privilégiée « basée sur les liens historiques qui unissent nos deux nations, tout comme nos engagements de partager des valeurs comme la démocratie, les droits de l’Homme, l’État de droit et la bonne gouvernance ».

Sir Anerood Jugnauth indique qu’il a « hâte de travailler étroitement avec les États-Unis sous votre leadership » et espère consolider davantage les relations entre les États-Unis et Maurice.

« Je prie pour que le Tout-Puissant vous bénisse dans la mission que vous entreprenez pour façonner une nouvelle ère pour les États-Unis d’Amérique et son peuple formidable », conclut le Premier ministre.

Navin Ramgoolam, du PTr : «Identique aux législatives de 2014»

« Sir Seewoosagur Ramgoolam avait pour habitude de dire que les élections sont comme la boîte de Pandore. Ce n’est qu’en ouvrant les urnes qu’on sait les résultats. Ce qui s’est passé aux USA est identique aux élections de 2014 à Maurice. On n’aurait jamais pensé qu’on allait perdre, mais au final, cela a été le cas. Mais c’est la démocratie. Je pense que lorsque Donald Trump commencera à gouverner, il ne pourra pas le faire tout en étant extrême. Il devra travailler dans l’unité. »

Reza Uteem, député MMM : «Il y a un rejet de l’élite politique»

« La victoire de Donald Trump, c’est surtout le rejet de la politique des partis et du système gouvernemental des États-Unis. Ce que nous avons vu est un phénomène global où il y a un rejet de l’élite politique. Le Printemps arabe, le Brexit ainsi que la montée de l’extrême droite dans plusieurs pays européens sont, pour moi, un signal pour les politiciens. Ils doivent être plus à l’écoute de la population. Je pense qu’il est encore tôt pour donner mon opinion sur Donald Trump. Il nous faudra attendre. »

Eddy Boissézon, du ML : «Les messages hostiles séduisent»

« Beaucoup de pays sont en train de cultiver un sens de xénophobie. Aujourd’hui, ce sont les messages d’hostilité qui séduisent. »

Alan Ganoo, du MP : «Que nos deux pays préservent leurs relations»

« Même s’il y avait le sentiment tout au long de la campagne que Mme Clinton était la favorite, c’était clair, dans les dernières semaines, que ce ne serait pas aussi facile. Le peuple américain en a décidé ainsi. L’important pour Maurice est de préserver ses relations avec les États-Unis. »

Ramalingum Maistry, du PMSD : «Il faut être positif»

« Il faut respecter le verdict des urnes qui a quand-même été surprenant. Dans sa première déclaration publique comme Président élu, Donald Trump a dit qu’il dirigera pour l’ensemble du peuple américain. Pour ce qui est de l’incidence sur Maurice, il est trop tôt pour en parler. Je ne pense pas que l’Agoa soit en danger. On ne doit pas être négatif. »