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Victimes de l’ex-BAI : l’Alliance Nationale et le MMM promettent le remboursement

Reza Uteem (MMM), Salim Abbas Mamode (PMSD) et Osman Mahomed (PTr) ont pris la parole.
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Plusieurs victimes de l’ex-BAI s’étaient rassemblées au Rabita Hall, à Port-Louis, dimanche matin, pour écouter ce que les politiciens préconisent dans leur cas. Ceux qui ont représenté l’Alliance Nationale et ceux du MMM se sont engagés à rembourser les personnes qui ont investi dans le plan Super Cash Back Gold et Bramer Asset Management et qui ont vu leurs investissements gelés. 

Le député sortant du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), Salim Abbas Mamode, a souligné que Xavier-Luc Duval sera le prochain ministre des Finances et il s’est engagé à vous rembourser votre argent. « D’ailleurs, il y aura aussi une commission d’enquête. Il y a quelqu’un qui sera candidat au sein du Mouvement socialiste militant (MSM) et qui est notaire de profession. On aimerait savoir s’il a eu quelque chose à faire dans ce qui s’est passé », a-t-il dit. Le député sortant du Parti travailliste (PTr), Osman Mahomed, qui était lui aussi présent, a indiqué que, tout comme Salim Abbas Mamode, l’alliance PTr/PMSD s’engage à rembourser ceux qui ont été affectés par la fermeture de cette banque.

Le député sortant du Mouvement militant mauricien (MMM), Reza Uteem, a, lui, indiqué que l’affaire BAI a tout d’un film d’horreur. « C’est un film prémédité, pour tuer un groupe et faire un hold-up. Le gouvernement sortant a attaqué la banque Bramer », a-t-il dit. Ce dernier a souligné qu’au lieu de placer le groupe sous ‘Receivership’, le gouvernement aurait pu nommer un conservateur. Il a aussi indiqué que l’hôpital Apollo Bramwell a été vendu pour une roupie. « Salim Abbas Mamode a affirmé que le PTr/PMSD va rembourser votre argent, mais le PMSD était au sein de ce gouvernement. Maintenant, ils ont changé. Il faut rembourser et c’est la raison pour laquelle il faut venir avec une véritable commission d’enquête et voir combien de ministres ont retiré de l’argent de cette banque avant la révocation de sa licence », a-t-il dit. 

L’absence du msm déplorée

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Laina Rawat n’a pu retenir ses larmes.

Le représentant des victimes de ce plan d’épargne, Salim Muthy, a lui souligné que le but de ce rassemblement était de recueillir les points de vue des différents partis politiques qui s’affrontent aux élections du 7 novembre. « On avait invité tous les partis politiques. Il y avait le représentant du MMM, le PTr et le PMSD. C’est chagrinant que le MSM n’a pas été représenté. Au contraire, cela aurait été bien si le MSM était présent.

Malheureusement, ni le Premier ministre, ni aucun représentant de son parti  n’a pu faire le déplacement. On déplore cette absence. On prend cela très au sérieux », a-t-il dit. 

Il a indiqué que les représentants des partis politiques ont pris des engagements. « Un a dit qu’il y aura une commission d’enquête et un autre a dit qu’il va rembourser. C’est très bien. On attend qu’ils prennent leurs engagements au sérieux. On souhaite collaborer avec tous ceux qui sont intéressés à rembourser les personnes qui ont investi dans l’ex-BAI. Si le MSM est d’accord pour discuter, pour régler le problème, notre porte reste ouverte et on peut s’asseoir autour d’une table de négociation. Il faut rembourser à ces gens la totalité du capital investi », a-t-il dit. 

Salim Muthy a souligné que le rassemblement ne va pas s’arrêter ici. « Cela va continuer. Bientôt, on aura des rencontres. On envisage même d’organiser une marche pacifique. Élections ou pas, la bataille va se poursuivre. Peu importe qui remporte les élections, l’important c’est qu’il faut rembourser ces personnes », a-t-il fait souligné. 

En ce qui concerne les élections générales, il a indiqué que jusqu’ici, il n’y a pas eu de mot d’ordre. « On va attendre jusqu’au dernier moment. Quand il faut donner le mot d’ordre alors on va le faire. L’affaire BAI concerne près de 200 000 à 300 000 personnes qui ont souffert. Cela a un effet domino et cela aura une conséquence lors des élections », a-t-il indiqué. 

Adeela Rawat-Feistritzer, la fille de Dawood Rawat, a, pour sa part, souligné que durant cinq ans, plusieurs personnes ont vécu le martyr en raison de la fermeture du groupe BAI. « On est tous dans la même bataille. On ne peut bouleverser ainsi la vie des gens impunément », a-t-elle souligné. Sa sœur, Laina Rawat-Burns, a, elle, éclaté en sanglots. Elle a souligné qu’il ne faut pas uniquement avoir une commission d’enquête, mais que certains doivent répondre de leurs actes devant la justice.

 

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