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Victime d’un délit de fuite : Jefferson, 21 mois, le petit miraculé

Jefferson Le fils de Cynthia se remet graduellement, mais on ignore pour l’instant s’il gardera des séquelles de son accident.

Jefferson Charlie, 21 mois, est un miraculé. L’enfant était chez un proche avec sa mère à Roche-Bois, lundi 21 janvier dernier, quand il a été percuté par une motocyclette. Selon les témoins de cette scène surréaliste, l’engin lui est passé dessus. Ses proches ont alors cru au pire. Heureusement, l’enfant, qui a subi une fracture au nez et au pied, se remet graduellement après deux jours en soins intensifs.

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Jefferson Charlie ne quitte plus sa mère Cynthia, âgée de 27 ans. À 21 mois, il fait plus que son âge. Blotti dans les bras de sa mère, il lui sourit… comme pour la réconforter, pour lui faire comprendre qu’il va mieux. Une scène touchante quand on pense au drame qui aurait pu se jouer. Le petit a une cicatrice sur le nez, les points de suture sont encore visibles et le pied droit plâtré. Entre deux sourires lancés à sa mère, il pousse des gémissements. On comprend que le petit souffre encore. « J’attends le médecin pour savoir s’il aura des séquelles », dit Cynthia inquiète. Elle a hâte que de reprendre une vie normale avec son fils.

« C’est un vrai petit boute-en-train. Il est très énergique »,  dit la mère. Domiciliée à Tranquebar, Cynthia reste à la maison afin de s’occuper du petit. « Zanfan la pa ale mem lor sime. Li zwe dan lakaz. Ena dimoun pa ti kone li res laba », dit une voisine de Cynthia, venue leur rendre visite à l’hôpital.

Avant l’accident, selon sa maman, Jefferson Charlie avait commencé à parler. Il parvenait à se faire comprendre. Mais avec le violent coup reçu au nez, Cynthia émet des appréhensions. « Depuis l’accident, il parle de façon différente. Il a beaucoup de difficulté à s’exprimer. C’est le soir surtout que cela l’agace. Il n’en dort pas », dit-elle.

Malgré cela, le petit garde le sourire. « Il est costaud », dit la voisine.

Plaie béante au nez

Cynthia est consciente qu’il faudra attendre plusieurs semaines pour que son se remette complètement. Elle ne s’attendait à ce qu’une sortie avec ses enfants finisse à l’hôpital.

Dimanche 22 janvier, la jeune maman s’est rendu chez un proche à Roche-Bois. « Nous étions à l’intérieur lorsque Jefferson est passé par la fente de la porte, puis nous avons entendu crier », se souvient Cynthia. En sortant, elle a vu son fils étendu sur l’asphalte en sang. « J’ai vu une plaie béante à son nez, j’ai tenté de stopper l’hémorragie avec une serviette. Le motocycliste s’est arrêté plus loin avant de prendre la fuite ».

Des habitants du quartier se sont mobilisés afin de tenter de mettre la main au collet du motocycliste, en vain.

La jeune femme et ses proches se sont rendus au poste de police de Roche-Bois avec le petit pour qu’il soit conduit à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo. Une enquête a été initiée pour délit de fuite. Jefferson Charlie a été admis en salle le jour même. Cependant peu après, il a dû être placé en soins intensifs.

Wesley, le père de l’enfant, est tout aussi remonté. Il vit séparé de Cynthia, mais voit souvent le petit. Il a été informé mardi matin de l’accident. « Cette rue est très fréquentée et peut être dangereuse. Par moment, il y a des voitures et des motocyclettes qui roulent à vive allure. J’ai moi-même déjà été projeté dans un caniveau à l’endroit où mon fils s’est fait rouler dessus. Une voiture est arrivée à vive allure et m’a percuté. Heureusement, je n’ai pas été blessé. Le conducteur s’était excusé. Mon fils est un petit battant. Il va s’en remettre », lâche le jeune homme.

Jeudi, le motocycliste impliqué dans l’accident a été interpellé par la police de Roche-Bois. Au terme de son audition, il a été autorisé à partir.

« Il n’est pas question que cet affaire en reste là. J’ai failli perdre mon enfant. C’est un miracle qu’il s’en soit sorti. Certains tentent de me dissuader d’aller de l’avant avec cette affaire. On m’a même proposé de l’argent », fulmine la jeune maman. Mais pour le moment, sa priorité est le rétablissement de son fils.

« Bizin al fer la pryer dir enn merci Père Laval », dit, pour sa part, la voisine qui se réjouit de voir que le petit est sorti de soins intensifs.

 

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